Conversation 4550 - On la jette, la h'ala?

A. Il existe une coutume de tenir les pains de telle sorte que les faces planes (celles qui ont reposé sur la plaque du four) soient en contact de sorte que les deux "faces" apparaissent et qu'ils semblent ne former qu'un.

1. On ne donne pas le pain à quelqu'un à la main (Chabbat ou pas Chabbat) car la halakha précise que c'est ainsi que l'on fait pour quelqu'un qui (lo alénou) entre en deuil après l'enterrement (séoudat havraa).
2. Dans la mesure où il y a un ordre de préséance pour la distribution du motsi (l'épouse, le père, la mère etc...) et qu'ils ne sont pas assis selon cet ordre, un conflit d'intérêts se présente :
a) celui qui reçoit le motsi (même posé sur un assiette ou dans une corbeille) ne peut pas le faire passer sans en prendre puisqu'il est lui-même soumis à la mitzva et qu'on n'a pas le droit de laisser passer la mitzva sans l'accomplir.
b) pour résoudre ce problème et étant entendu que les assistants comprennent qu'il ne s'agit en aucun cas d'une attitude insultante pour la nourriture (qu'en d'autres circonstances on n'a pas le droit de lancer et qu'il faut strictement surveiller les enfants à ce sujet même pour les fruits) celui qui partage le motsi a coutume de le "lancer" au-devant de chaque destinataire. Cela a de plus l'avantage de réduire la durée d'attente entre la bérakha et la consommation et d'éviter le détournement d'attention (hisséa'ah da'at).
c) les Séfaradim ont davantage que les Achkénazim l'habitude de procéder ainsi. Chez les Achkénazim on préfère souvent mettre le motsi dans une corbeille qu'un enfant ou la maîtresse de maison qui a priorité sur tous les autres pour le motsi (à part celui qui a fait motsi pour tous puisqu'il ne peut pas non plus être "'over 'al hamitzva) fera passer.