Conversation 46138 - La “néchama yethèra” de Chabbath

ninoush
Mardi 3 mars 2009 - 23:00

Bonsoir,
J'aimerais savoir d'où vient notre "âme supplémentaire"le chabath? Et à quoi sert-elle?
Merci,
Kol Touv

Jacques Kohn z''l
Jeudi 5 mars 2009 - 00:03

Le concept d’âme supplémentaire (נשמה יתירה) dont nous bénéficions pendant Chabbath est inscrit dans la Guemara (Beitsa 16a et Ta’anith 27b) :

« Rabbi Chim‘on ben Laqich a enseigné : Le Saint béni soit-Il donne à l’homme une âme supplémentaire la veille de Chabbath, et Il la lui retire passé Chabbath, ainsi qu’il est écrit : “ et le septième jour Il a cessé et Il s’est reposé (וינפש)” (Chemoth 31, 17), le mot וינפש s’entendant comme voulant dire : “ווי אבדה נפש” (“Malheur ! L’âme est perdue”). »

Ce concept a été souvent développé comme voulant dire que nous sommes plus réceptifs, le jour de Chabbath, aux dimensions spirituelles de notre existence, et que nous devons laisser de côté, ce jour-là, ses dimensions purement matérielles.

Antirien
Mercredi 4 mars 2009 - 23:00

46138

1) Je me suis souvent demandé si la femme avait aussi une nechama yethera à Shabbat. Je crois que pour la recevoir, il faut certaines conditions dont être allé au mikvé veille de Shabbat et avoir la kavana lors des différents endroits de la prière.
Or, la femme ne prie pas et ne vas pas au mikvé. Est-ce à dire qu'elle n'en a pas ou la reçoit-elle automatiquement...?
2) N'y a-t-il pas un rapport aussi avec les maassim de la semaine, on acquiert le zkhout pendant la semaine ? Si oui, à travers quoi ?
merci beaucoup

Jacques Kohn z''l
Jeudi 5 mars 2009 - 03:10

Les sources que j’ai citées ne stipulent aucune condition particulière (de sexe ou de comportement) pour l’obtention de l’âme supplémentaire (נשמה יתירה) dont nous bénéficions pendant Chabbath.

cacal
Mercredi 4 mars 2009 - 23:00

Bonjour,
suite à la 46138, je n'ai pas compris quand vous dites que "vayinafach" s'entend comme voulant dire "malheur,l'âme est perdue"? que cela signifie exactement?

Jacques Kohn z''l
Jeudi 5 mars 2009 - 10:48

Il s’agit d’un jeu de mots de type paronymique, c’est-à-dire où un mot (וינפש) présente avec d’autres mots (Ici : ווי אבדה נפש) une certaine analogie phonétique, mais sans avoir le même sens, comme il en existe beaucoup dans la Guemara.