Conversation 47499 - bichoul akoum et fast-food

toobs
Mercredi 10 juin 2009 - 23:00

Kevod HaRabanim,
Au sujet de la cuisson par un non-juif, une des 2 conditions necessaires est que ce plat puisse etre servi a la table d'un roi. De nos jours qu'entend-on exactement par ces termes? Il me semble que le spectre est assez large entre le Ari HaQadosh qui interdit la consommation de cafe prepare par un non-juif jusqu'au Ramban qui autorise toute cuisson effectue par un domestique dans une demeure juive (cite par le Rav Yossef Ovadia dans Yehavei Daat 5:54).
En question subsidiaire, aux Etats-Unis par exemple (ou les certificats de kashrut sont legions et demandent donc une attention particuliere), on trouve des fast-food (vegetarien certes) ou aucun juif ne prend part a la cuisson. Le menu ne comporte que des pita et des salades mais aussi des falafel et des oeufs durs (tous les aliments etant strictement kasher). D'apres le rabbin responsable (pas present mais joignable par telephone), les falafels et les oeufs durs ne sont pas servis a des tables de roi. Qu'en pensez-vous?

Rav Reouven Ouziel
Lundi 15 juin 2009 - 02:54

Tout aliment qui nécessite une cuisson [qui n'est pas mangeable cru, comme des fruits] et qu'on déguste lors de repas royaux [à la différence d'aliments simple comme des sardines en conserve] est interdit s'il a été cuit par un non-juif, même s'il est certain qu'il est casher [Shoulkhan Aroukh Yore De'a chap.113]. Il y a de nombreuses polémiques sur les définitions exactes de ces deux conditions [voir une très bonne récapitulation dans Hakacherout Kehala'ha du Rav Amram Eder'y chap. 59], et c'est pourquoi on peut être coulant dans de nombreux cas [selon le principe: "safek derabanan lekoula"]. Mais à mon avis, les œufs, les falafels, les pitot [qui sont du pain - 'pat akoum"], nécessitent une cuisson par un juif. Car aujourd'hui, presque tous les aliments sont susceptibles d'être servis à une table royale.