Conversation 48362 - essuyer sans presser
Bonjour.
je voudrais savoir si on peut on essuyer une table chabbat ou s'est renverse par exemple du coca sans se soucier de l'interdit de presser ?
Apres une etude plus ou moins approndis il me semble dans certains cas oui, exemple:
il est marque dans le michna broura 320 halaha 14 et dans la guemara chabbat au sujet du bouchon du pressoir de vin qui etait entoure d'un chiffon si on peut le remettre en place ou non chabbat car on va presser.
apres la fin de cette etude j ai vu qu il y a 2 sortes de presser: soit pour laver (liboun) soit dach -mefarek (separer). et j ai vu une techouva de rav Moche Feinstein que pour du papier jetable il n y a jamais liboun. et j ai vue que essuyer du coca ou autres liquides a la limite meme eau, ca s'appelle davar melouhlar comme quand on s'essuie les mains apres netilat yadaim. et enfin il n y a pas de liboun dans chaar machekin ( pas de nettoyage dans les autres liquides autre que l eau) meme si il y a discussion sur le vin.
D apres cela, ca ne peut pas etre liboun il retse que dach. mais meme la, pour etre over (pour trangresser) il faut etre ineteresse par recuperer le liquide en question et quand on essuie c est pas le cas.
Maintenant ca pourrais peut etre un interdit des sages mais meme la j ai vu que pessik reche de lo nihale dans chabbat sur un interdit des rabanan c est permis.
Il en ressort que d'apres cela on peut essuyer une table sans se soucier de l'interdit de presser, a plus forte raison avec un sopalin, serviette en papier ou autres.
Qu' en pensez vous? je voudrais etre sur de ne pas avoir fait d erreurs dans mon raisonnement, car je vois que tout le monde prend la precaution de juste poser une serviette la ou on a renverse sans y toucher ?
Merci pour votre reponse et Chavoua tov
Votre étude était tout à fait sérieuse et approfondie! Kol hakavod!
Résumons, pour mettre les notions au clair:
il y a deux risques d'interdiction en pressant quelque chose afin d'en extraire un liquide. Ou bien l'interdiction de dash [=écraser, presser] comme p. ex. presser des raisins pour préparer du vin [Shoulkhan Aroukh chap.302 par.1].
Ou bien l'interdiction de melabene [=blanchir, nettoyer] comme p. ex. essorer un linge pour en retirer l'eau savonneuse.
Dans le cas d'un chiffon à essuyer la table ou le sol, si je l'essore, il y a melabene [Shoulkhan Aroukh chap.302 par.9-10 Mishna Broura 39], mais si j'essuie le liquide renversé, sans expressément appuyer et essorer le chiffon, cela sera permis [ibid. par.12 Mishna Broura 60].
Utiliser un chiffon mouillé pour essuyer la table ou par terre, sera permis s'il a un manche [p. ex. une serpillère sur un balai; Shoulkhan Aroukh chap.320 par.17] ou si le fait d'en extraire le liquide ne le nettoiera pas [donc pas de melabene] et n'aidera pas non plus au nettoyage de la table ou du sol [car alors il y aurait dash puisqu'il est intéressé à extraire l'eau pour mieux nettoyer la table; voir ibid.par.18 et Mishna Broura].
Dans le cas d'un chiffon jetable, où il n'y a pas réellement à craindre qu'il presse pour en sortir l'eau, les poskim permettent son utilisation [Igrot Moshé vol.2 res.70; Tsits Eliezer vol.16 res.9].
behatsla'ha balimoud! Gmar 'hatima tova!