Conversation 51026 - L’humilité dans le judaïsme

sibotemet
Jeudi 25 février 2010 - 23:00

Bonjour, j'ai une question sur les manières d'être d'un
juif. Je recherche en fait a savoir jusqu'à quelles limites pourra t on s'intéresser au non religieux, être ouvert et s'intéresser au monde extérieur. Plus concrètement, par exemple, nous savons qu'il faut être humble , cela signifie t il qu'on n'a pas le droit de porter des chaussures de marque, dans ce cas la , quelle est la limite exacte , doit on se vêtir de la même manière que le fait une personne a revenu moyen , ou bas , etc. Autre exemple , n'est il pas perçu comme moins bien de faire plutôt que de ne pas faire , le fait de s'intéresser a une science quelconque , peut être l'idéal est il de ne faire autre chose qu'etudier la torah , dans ce cas est ce un idéal ou une obligation ? Autre exemple, concernant le choix de la profession, n'est il pas plus mauvais de devenir médecin plutôt que collelman vu qu'un médecin généraliste par exemple n'a que très peu de temps pour étudier. Autre exemple, quelle limite placer a la recherche du confort matériel , par exemple , ais je le droit de chercher toujours a m'enrichir davantage bien que ce soit pour mon confort et non plus pour mon strict nécessaire ? Il doit eree difficile de donner une réponse très concrète quand a l'établissement d'une limite exacte a la richesse par exemple, mais je pense qu'on en a pourtant besoins...

Jacques Kohn z''l
Dimanche 28 février 2010 - 02:24

Le judaïsme n’exalte ni la pauvreté ni le dénuement, et il ne préconise ni la frugalité ni l’ascétisme. Il nous demande d’observer un juste équilibre entre l’accomplissement des mitswoth et la satisfaction de nos besoins matériels, ainsi que de la modération en toutes choses.

La Tora nous ordonne d’être saints (Wayiqra 19, 2), et de cette injonction découle le commandement : « Sanctifie-toi avec ce qui t’est permis » (Yevamoth 20a).

De ce commandement, la halakha déduit deux corollaires :

1. Nous avons l’obligation, dans ce qui nous est permis, de nous abstenir, non seulement de tout excès pouvant nous éloigner de ce devoir de sainteté, mais aussi de ce qui pourrait nous inspirer, même indirectement, des pensées malsaines.

2. Mais la Tora dit également du nazir, c’est-à-dire de celui qui fait vœu de s’abstenir de choses permises comme le vin, qu’il est un « pécheur » (Nazir 3a), et ce parce qu’il a renoncé à l’un des plaisirs du monde créé par Hachem. De cette déclaration découle le principe selon lequel le judaïsme se tient à l’écart de toute forme d’ascétisme.

Concrètement, et pour répondre à votre question, il est permis de porter des chaussures de marque et de se vêtir avec élégance. Il est également permis d’associer à celle de la Tora l’étude des sciences profanes, d’exercer une profession, et de s’enrichir.