Conversation 43781 - Le catalogue des fautes

jerome754
Lundi 8 septembre 2008 - 23:00

Bonjour,

D’une manière générale on peut distinguer les types de fautes suivantes :
- celles commises en connaissance de cause et de manières volontaire
- celles commises en connaissance de cause et de manière involontaire
- celles commises par ignorance et de manière volontaire
- celles commises en connaissance de cause mais sans que la personne s’en apeçoive

Ma question porte précisément sur ce dernier type de faute dont voici un exemple :
Un petit enfant ramène de la rue un bonbon taref qui se retrouve dans le lave-vaisselle rendant toute la vaisselle de ses parents tarfe sans que ses parents qui observent les lois de la cacheroute s’en aperçoivent. Cette famille peut donc vivre pendant des mois voire des années avec une viasselle taref sans même s’en rendre compte.

Ma question est la suivante :
1/Est-ce que cette faute que l’on peut qualifier de « cachée » peut dans une certaine mesure être considérée comme une faute même minime ?
2/Il me semble que dans une paracha (mais je ne sais plus laquelle » il est questions des fautes dites « cachées pouvez-vous me dire ce qu’il est dit à ce sujet ?
3/ J’ajoute un dernier point : si par exemple une personne s’adresse à une autorité reconnue pour un problème grave mais que ce Rav se trompe dans son jugement et rend un jugement contraire à la Halakha. En suivant son jugement est-ce que la personne porte la faute en question au bout du compte?

Povez-vous répondre à chacune des 3 questions
Merci
Plein de bonnes choses à vous

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 10 septembre 2008 - 21:54

je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre classification des fautes.

Lorsque vous avez plusieurs questions qui peuvent être indépendantes les unes des autres, il est préférable de les poser séparément. Ainsi, par exemple, je peux répondre à la 1ère et à la 3ème mais pas à la 2ème. Que faire? ne pas répondre du tout, ou répondre et laisser la 2ème sans réponse?
dilemme...

Bien.
1. bonbon taref.
a. je ne sais pas ce que c'est qu'un bonbon taref.
b. un petit enfant n'agit pas "en connaisance de cause" du point des mitzvoth auxquelles il n'est d'ailleurs pas soumis.
c. il faut faire plus attention à l'éducation de l'enfant en question qui doit apprendre à ne pas ramasser des choses dans la rue. Pour la halakha les dangers à la santé ou à la sécurité sont plus graves que les problèmes de cachrouth.
d. le bonbon ayant été rendu incommestible par le savon du lave-vaisselle, il n' a aucun effet sur la cachrouth de celui-ci ni sur la vaisselle que vous y lavez.
e. je sais qu'il ne s'agissait que d'un exemple illustratif, mais cela prouve qu'un exemple inadéquat rend la réponse non pertinente.
f. la Providence divine s'occupe de faire en sorte que les fautes ignorées de bonne foi (qui peuvent ne pas être minimes) finissent par trouver leur réparation. Il ne faut pas laisser ce genre de suspicion emposonner la conscience.

2. Cela s'appelle "heelem davar". Lévitique chapitres 4 et 5 (si du moins c'est à cela que vous pensiez).

3. Erreur de jugement
un traité du Talmud (Horayoth) s'occupe entre autres de ce genre de problème. Si celui qui a posé et reçu la réponse n'avait pas les moyens (connaissances) de se rendre compte que quelque chose n'allait pas dans la réponse de "l'autorité reconnue", et qu'il a obéi à ses instructions, il est innocent de toute faute (ce qui n'est pas le cas de l'autorité).

Pour conclure: nous avons déjà fort à faire avec les fautes dont nous sommes conscients et dont nous avons à faire l'effort de nous débarrasser. Ne nous laissons pas détourner de l'essentiel par des considérations secondaires, comme si nous étions des justes si parfaits que seules restent à traiter les éventuelles fautes auxquelles nous serions en quelque sorte entrainés sans le savoir par le jeu aveugle de la vie.