Conversation 5183 - Benir sans kippa

Anonyme
Jeudi 13 mars 2003 - 23:00

Shalom rav,
dans l'hypothese qu'un juif se trouvant en milieu non juif ne puisse porter la kippa, peut il quand meme faire les berakhot, par exemple sur un coca dans un coktail (pour le travail, tout en respectant la cacheroute).

Rav David Zenou
Vendredi 21 mars 2003 - 23:00

Shalom,
Il faut absolument se couvrir la tete en faisant une beraha.
On peut se couvrir aussi avec un habit, une manche de veste ou chemise, cravate...
On peut aussi se couvrir avec la main nu d'une autre personne (pas la sienne, car c'est le meme corps).
Faites la beraha au prealable quand vous n'etes pas encore avec vos collegues.
Meme si c'est une chose difficile, c'est pour vous une affirmation de votre judaisme.

Bonne chance!
David Zenou

Anonyme
Dimanche 8 juin 2003 - 23:00

question tres importante a mes yeux. Vivant en suisse, donc pas en israel, je ne trouve pas normal qu'une fille peut faire une berakha sans kippa et un homme doit avoir sa kippa pour faire la berakha. Il m'arrive d'aller boire un café dans un café ou de sortir boire un verre avec des amis juif (!! ) et vu que je ne me ballade pas avec la kipa ni casquette, je voudrais faire quand meme cheakol et puis boré nefachote. Or, a cause de tout cela, je suis totalement coincé et je ne fais rien.
Si vous allez me repondre qu'il faut vivre en Israel, alors je vous dirais deja que j'habite ici et que je ne peux pas partir pour l'instant faire mon alya. Bravo pour votre site, c'est une veritable benediction, au vu de toutes les choses malsaines qui se trouvent helas sur le net

Rav S.D. Botshko
Mercredi 11 juin 2003 - 23:00

Il existe deux opinions sur cette question.
Le Rambam pense que la Kippa est cetes, obligatoire pendant la prière, mais que si on n'en n'a pas, on peut faire la prière quand même. (Hilkhot Tefila chap. 5)
Rabbénou Yrouh'am pense qu'il est interdit de prononcer le Nom la tête découverte. (cité par le Beth Yossef Chap. 91)

Le choulh'an Aroukh a tranché comme Rabbénou Yerouh'am. (O.H.91,3)
Aussi, est-il interdit de prier sans Kippa.

Peut-on s'appuyer sur le Rambam en cas de force majeure? Vraissemblablement oui, mais seulement en cas de force majeure véritable, comme un malade allongé qui ne peut pas bouger qui veut prier et il n'y a paersonne pour lui donner sa Kippa.

J'ai moi-m^me vécu en Suisse parme les non juifs et il n'y avait pas de problèmes majeures de mettre une Kippa pour les prières. Pendant la sorte de fin d'année j'ai mis les Tefilin et cela n'a dérangé personne. Aussi, mon conseil est que vous ayez dans votre poche une petite Kippa que vous mettiez sur la tête au moins pour la bénédiction. Je suis sur que vos amis comprendront et vous respecteront.

Si ce n'est pas possible pour vous, on se trouve devant une impase. En effet, il estt à la fois interdit de prier sans Kippa et de manger sans faire les bénédictions.Aussi, en attendant qu'intérieurement vous soyez mùrs pour suivre la Halakha dans son intégralité, je vous conseille de penser la bénédiction dans votre coeur.

Anonyme
Dimanche 27 juillet 2003 - 23:00

Bonjour
Peut on manger sans kippa au bureau si l'on ne la met pas generalement au bureau. Par contre, à l'exterieur du travail on se couvre toujours la tete.
Y a t il specifiquement une interdiction de manger sans kippa ?
Comment faire aujourd'hui lorsqu'au bureau on nous propose ts les jours d'aller dejeuner avec eux? ce n'est pas tres evident de refuser et c'est surtout mal perçu, du genre pas tres sociable, ne cherche pas à s'integrer...Je peux ramener mon repas cachere et m'attabler avec eux mais mettre ma kippa je ne suis pas à l'aise. Comment faire?
J'en profite pour vous dire que votre site est tres enrichissant et pour vous remercier du travail que vous faites.
Chavoua tov

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 28 juillet 2003 - 23:00

Et si je vous disais que le sens d'une partie de ces lois est précisément d'empêcher que vous vous "intégriez" ?
N'est-il pas clair et évident qu'une telle "intégration" est en fait une désintégration ?
Il y a une différence astronomique entre le fait d'être un sujet loyal des pays où nous vivons et d'en payer le prix par une perte de notre identité. Les difficultés que vous évoquez ne sont pas une fatalité. Du moins plus maintenant. Il existe sur terre un endroit où vous pouvez porter la kippa en tous lieux et en tous temps.
Heureusement, le rôle des rabbins n'est pas de trouver des solutions à la non pratique de la Thora. Le Tour Orah Hayim débute par une injonction qui commence par les mots : "Sois fort comme le léopard et rapide comme le daim et léger comme l'aigle et courageux comme le lion pour accomplir la volonté de ton Père dans les cieux". On nous explique que la force et le courage sont nécessaires face aux moqueurs et à nos propres faiblesses que nous devons surmonter pour accomplir la Thora. Quand nous sommes mal à l'aise dans l'accomplissement d'une mitzva, est-ce à cause des autres ou de nous-même ?
Mon expérience m'a montré que lorsque nous faisons ce qui nous incombe tout en étant bon collègue, serviable et respectueux d'autrui, on s'aquiert le respect des autres et paradoxalement (mais est-ce vraiment un paradoxe ?) des non-Juifs en premier.
(Il est vrai que cela implique souvent de devoir expliquer pourquoi nous faisons ce que nous faisons de la manière dont nous le faisons et les réponses les plus directes et les plus simples - qui sont aussi les plus vraies - font mouche.

Anonyme
Mardi 29 juillet 2003 - 23:00

à propos de 8508...

Chalom,
Je me permets juste d'apporter un témoignage personnel concernant le problème de la kippa au bureau, du déjeuner avec les collègues, etc.

J'ai fait techouva il n'y a pas si longtemps et mon comportement a donc considérablement changé.
Avant, je déjeunais avec les collègues, pas tres souvent, mais au moins un sandwich au coin cafet de notre entreprise où je croisais tout le monde.

Ensuite, je me suis mis à apporter des plats cacher au bureau, je faisais la berakha en me couvrant la tête avec la manche ou autre, mais mangeais sans kippa.

A présent, ce n'est plus possible, je me sens trop mal à manger sans kippa.
alors je mange avec une casquette, à mon poste ou au coin cafet.
je n'ai pas encore réglé la contradiction essentielle et ne porte pas la kippa au travail, mais bon - j'y pense.

enfin toujours est-il que mes rapports avec les collègues n'ont pas changé pour autant.
pas de question, pas de remarque.

il y a aussi une solution, c'est le postiche.
je connais quelqu'un qui l'a adoptée pour pouvoir déjeuner avec les collègues et manger un plat qu'il apporte (parce que son travail lui "impose" de rester en équipe même au déjeuner, etc. mais la kippa est mal vue).

alors ceci simplement pour dire qu'on peut trouver une solution "pas trop mauvaise" en attendant, comme vous le conseillez à juste titre, de rentrer à la maison...

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 30 juillet 2003 - 23:00

Merci de votre témoignage.

phillip
Samedi 18 décembre 2004 - 23:00

Aprés avoir fait une benediction sur un aliment et on s'appercoit que l'on n'a pas de kippa doit ton
-recommencer
-la refaire mentallement
-Ne rien faire
Merci pour votre site
Chavoua tov

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 27 décembre 2004 - 23:00

Selon le Rav Moché Feinstein il faut redire la bénédiction (Igroth Moché, O. H. 4, 40, 14). La gravité de cet acte repose selon lui dans le fait que les chrétiens se découvrent pour prier.
Ce qui explique que des rabbins ne vivant pas en pays chrétien soient beaucoup moins sensibles à ce point et écivent qu'il n'est pas nécessaire de répeter.
D'autant plus que certains font une distinction entre les simples bénédictions et la Amida (Yabya Omer, O.H., 6, 15, 3).
Il me semble que l'opinion la plus répandue est que cela n'est pas nécessaire.