Conversation 51951 - ai je compte le omer?

meye
Samedi 1 mai 2010 - 23:00

bonjour,
je n ai pas compris la halaha du choulhan arouh qui vise l hypothese de celui qui a un doute sur le fait de savoir s il a compté ou non le omer.
Le michna broura explique que dans ce cas on peut continuer a compter avec braha car c est un sfek sfeka.
Je ne comprends pas alors pourquoi on compte ( dans l hypothese classique cad sans erreur) avec braha, car safek brahot lehakel surtout dans une mitsva derabanan si on considere que ce compte aujourd hui est derabanan comme semble le dire Maran a la difference du Rambam ou du Hinouh?
Merci pour TOUT ce que vous realisez au quotidien pour le kahal israel

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 5 juillet 2010 - 02:51

1. dès lors que les rabbins ont institué une mitzva positive, on l'accomplit avec la bénédiction correspondante qui est contraignante. Il n'y a là aucun safeq (doute)
2. Le principe selon lequel on est dispensé de répéter la bénédiction au cas où l'on ,'est pas sûr de l'avoir faite s'applique précisément en cas de doute. Si je suis sûr de ne pas l'avoir faite je dois la faire et si je suis sûr de l'avoir faite le problème ne se pose même pas.
3. Dans le cas que vous évoquez, la sfirat haomer est une mitzva distribuée dans le temps (sept semaines) dont chaque jour est un élément pour lui-même mais qui constitue néanmoins un ensemble homogène. Il faut donc dire la bénédiction qui porte sur le fait d'avoir à compter chaque jour en le récapitulant dans l'ensemble des semaines. Si je n'ai pas compté un jour, la continuité est rompue et je ne peux plus dire la bénédiction. Mais si je ne suis pas sûr de n'avoir pas compté (c'est le cas visé par le Michna Broura) le Choulhane Aroukh (489:8) statue que je continue à compter avec bénédiction. Le Michna Broura explique cette décision en disant qu'il existe une possibilité qu'il croie ne pas avoir compté mais qu'il ait compté quand même et que s'il n'a pas compté peut-être la halakha est-elle conforme à l'avis des décisionnaires pour lesquels chaque jour est une mitzva pour elle-même et que les jours ne se font pas mutuellement obstacle (c'est la conjonction des deux "incertitudes" qui constitue le safeq sféqa)