Conversation 54723 - Comment reagir aux insultes antisémites ?

gisca
Mardi 7 décembre 2010 - 23:00

Bonjour, j’aimerais savoir comment réagir face aux attaques antisémites, souvent indirect, de mon entourage? Je suis née d’un père juif uniquement et ne fréquente que des non juifs. Pourtant, je sens en eux une appréhension vis-à-vis de moi. Quoi que je fasse je suis renvoyé à la seule origine de mon père avec les préjugés les plus bas qui pèse sur le peuple juif. Que faire?

Jacques Kohn z''l
Dimanche 19 décembre 2010 - 05:10

Veuillez vous reporter à la réponse que j’ai donnée le 17 de ce mois sous le N° 54773.

Thomasi
Lundi 13 décembre 2010 - 23:00

Bonjour à tous,

je travaille dans le vente, et j'ai pour clients beaucoup de musulmans, j'ai souvent affaires à des gens qui détestent ouvertement le peuple juif
Je ne relève en général pas tout ce que j'entends mais il m'arrive de m'énerver.
Comme je le disais dans mes messages précédents je suis en conversion que puis-je faire ? dois-je continuer à vendre à ces gens sans y mettre de bonne volonté ?
Je sature car ma ville semble profondément antisémite j'ai été agressé verbalement devant la synagogue Vendredi soir et ils ont été jusqu'à me lancer leurs canettes.
J'en ris maintenant car j'étais le seul non juif à avoir été insulté ce jour là ( Vous remarquerez l'ironie de la situation ).
Mais tout de même peut-on réagir avec violence quand la situation l'exige ?

Un grand Merci au Rabbins

Jacques Kohn z''l
Vendredi 17 décembre 2010 - 05:00

Veuillez vous reporter à la réponse que j’ai donnée le 1er juin dernier à la question N°52311.

Il me paraît tout à fait vain de vouloir répondre aux antisémites autrement que par le plus profond mépris. La froideur, oui ! La violence, non !

Il va cependant de soi qu’il appartient à chacun de réagir à sa façon.

3Dglasses
Samedi 18 décembre 2010 - 23:00

Bonjour, je me permet de réagir à la question 54773.

Je pense tout simplement que le mot antisémite n'est pas du tout correct. En effet, aujourd'hui tous les juifs ne sont plus réellement sémites. Globaliser les juifs au statut de sémite reviendrait à oublier nos amis ashkénazes. N'oublions pas non plus que les arabes musulmans sont sémites. Dans votre cas, il serait donc plus utile de parler d'antijudaisme. En effet, de nos jours, beaucoup de goyim ont tendance à mettre juifs te musulmans dans le même panier.

Bonne journée à vous tous.

Jacques Kohn z''l
Lundi 20 décembre 2010 - 02:43

Vous avez tout à fait raison d’un point de vue sémantique. Pour ce qui est du point de savoir si les achkenazes et les séfarades sont issus ou non de la même origine, veuillez vous reporter aux études génétiques relatives à la spécificité de l’ADN des kohanim, études dont il résulte qu’ils seraient tous issus d’un seul père fondateur, et donc qu’il n’existe pas de différence génétique entre ces deux sortes de Juifs.

En ce qui concerne, la définition du mot « antisémite », le langage courant le réserve à celui qui déteste les Juifs en tant que peuple au-delà d’une stricte dimension religieuse, même si ceux-ci ne sont pas les seuls sémites au monde.

Quant à l’antijudaïsme, il signifie l'hostilité à l'égard du judaïsme en tant que religion. Ce terme est employé à propos de l'attitude du christianisme envers le judaïsme, attitude longtemps marquée par la théologie dite de la « substitution ».

Joavan
Dimanche 19 décembre 2010 - 23:00

suite à 54829
En linguistique, un mot prend son sens sur l'étymologie et sur l'usage. Le mot antisémite a été inventé par un allemand du nom de Wilhelm Marr (lui même antisémite) afin de décrire le haine, le rejet et la discrimination envers les Juifs et non pas tous les sémites. L'usage primant le terme antisémite ne décrit donc la haine que contre les Juifs. Et ce que l'intervenant dit est particulèrement dangereux car des vrais antisémites, parce qu'ils sont arabes(heureuesment pas tous les arabes le sont, il ne faut jamais généraliser!) disent qu'ils ne sont pas antisemites car eux même sémite, afin de répandre la haine sans qu'on leur fasse le reproche d'être antisémite.
Dernier point le terme sémite quand il fut mis en place au 19eme siècle ne servait pas à décrire une race (notion que le judaisme ne connaît pas, et tant mieux), mais à décrire un espace linguistique et culturelle, c'est tout. Et c'est encore dans ce sens qu'il est utilisé en Histoire aujourd'hui, c'est son usage. Et c'est ce qu'est le sémitisme. Un espace linguistique et culturelle. Les juifs, malgré une multitude de langues vernaculaires (yiddish d'origine allemande, ladino d'origine espagnol), ont conservé les textes de la pensée juive fondamentale (Torah, Talmud, Targoum) en langue sémitique, faisant des juifs (ashkenaze, sepharade, indiens, etc) des sémites au sens strict du terme... pas l'usage et par l'étymologie.

Jacques Kohn z''l
Lundi 20 décembre 2010 - 06:43

Je vous remercie de cette contribution.

3Dglasses
Lundi 20 décembre 2010 - 23:00

En réponse à la question 54847 et à la réponse de Jacques Kohn,

J'imagine bien que les ashkenazes sont considérés comme sémites d'un point de vue génétique, mais culturellement (et non religieusement) ils le sont moins. De plus, la dangerosité des tests adn est qu'ils se font aussi par la lignée paternelle, nous savons tous que le judaïsme se transmet par la mère et on imagine facilement le problème.

Le problème selon moi concerne plus l'usage que l'on fait aujourd'hui du mot "antisémite" pour beaucoup ce mot concerne également les arabes de tous horizons confondues. En effet le dictionnaire désigne l'antisémitisme comme "la haine du juif" mais il serait temps de modifier tout cela. Je m'en vais de ce pas en parler à l'académie française!

Jacques Kohn z''l
Mercredi 22 décembre 2010 - 00:45

Je vous remercie de cette contribution. J’observe toutefois que, s’il est vrai que le judaïsme se transmet par la mère, la qualité de kohen est léguée quant à elle par le père.

T@PµZ
Mardi 21 décembre 2010 - 23:00

Bonjour.
En réponse à la question N°54871
La génétique a certes ses limites, et je ne pense pas qu'il nous faille reposer notre tradition dessus (c'est juste le contraire qui se passe en l’occurrence, et c'est très bien ainsi) mais... On peut prouver qu'il n'y a rien d'incohérent.
Notre connaissance en génétique n'est pas incompatible avec la transmission par la mère du judaïsme.
On sait que dans notre organisme, les mitochondries (on en a beaucoup!!!) ne reçoivent QUE l'adn maternel.
Il existe donc des parties "codantes" en nous qui ne proviennent que du père (on peut penser à la transmission de la prêtrise, par exemple) ou que de la mère (on peut penser au judaïsme) et d'autres qui sont une sorte d'union et de lutte pour s'exprimer entre les deux origines (maternel et paternel).
C'était juste pour la petite précision.
Kol Touv.

Jacques Kohn z''l
Jeudi 23 décembre 2010 - 01:35

Je vous remercie de cette contribution.