Conversation 60564 - Osnat, femme de Joseph, fille de ... euh?

Cohen89
Dimanche 25 décembre 2011 - 23:00

Shalom Kvod HaRabanim.

J'ai apprit que Osnat, la femme de Yossef, était la fille de Dina et Shkhem. J'apprends à présent, non sans surprise, qu'elle est la fille de Potiphar...
Pourais-je avoir une explication s'il-vous-plait?

Merci beaucoup d'avance et Hodesh Tov ouMevorakh!!!

Emmanuel Bloch
Mardi 27 décembre 2011 - 05:57

Chalom,

Il ne faut pas prendre un midrach dans son sens litteral, faute de quoi on se trouve constamment confronte a ce genre de contradictions.

Les exemples abondent. Ainsi, un Midrash dit qu'un 5eme des Hebreux a pu sortir d'Egypte, une autre version parle d'un 50eme, une troisieme d'un 500eme. Tous ces enseignements ne peuvent etre vrais simultanement, et le dernier aurait en plus comme consequence que la population juive en Egypte se montait a 600'000 * 500 = 300 millions d'hommes, plus les femmes et enfants, donc quelque part aux alentours d'un milliard d'individus - plus que la population de la planete entiere a cette epoque...

Il faut donc essayer de lire ces midrashim en essayant d'en degager le sens moral, ethique, allegorique, ou autre suivant les cas. Ce n'est pas toujours facile, mais c'est la bonne voie a suivre.

kamonia
Lundi 26 décembre 2011 - 23:00

A propos de la question 60564,

Pour rester dans une compréhension simple, il me semble que, exilée vers l'Egypte, Osnat a été adoptée par Potiphar.

Hannouka Sameah !

Emmanuel Bloch
Mardi 27 décembre 2011 - 16:25

Chalom,

Merci de votre remarque. Oui, il est parfois possible de reconcilier. Mais il y a plusieurs problemes avec cette approche. 1) cela ne marche pas partout, loin de la; 2) vous vous heurtez a la plupart des commentateurs classiques, qui comprirent que Osnat etait bien une idolatre a la base (cf. le commentaire du rav Hirsch sur Bereichit 41:51, qui insiste sur le merite qu'elle a eu a abandonner la voie de ses ancetres pour suivre le chemin de son mari Joseph), et surtout 3) vous risquez de passer a cote du vrai message du midrash, en ne prenant pas la bonne clef de lecture.