Conversation 67734 - C'est ma prier-ee-ere!

Shalom,

Il est écrit dans la Torah à propos de D'ieu, qu'il faut "Le servir de tout son coeur" (Deutéronome 11:13) et nos Sages (Sifrei, ad loc.) nous enseignent qu'il s'agit de la prière. Il est également écrit "et vous sérvirez l'Eternel votre D'ieu" (Exode 23:25). Il est donc un commandement positif, de prier, même si, selon certains, l'horaire et le texte de celles-ci sont d'ordre rabbinique (Rambam Livre des Commandements, comm. positifs 5 et Lois de la Prière 1,1; SMaG, comm. pos. 9; Sefer HaH'inouh' sur parashat Ekev et Aboudraham, 2ème portique).
D'autres affirment que même le commandement est d'ordre rabbinique (Ramban dans ses remarques sur le Livre des Commandement, ad loc.; Rashi sur T.B. Berah'ot 17b s.v. Ve'elou; Toss. sur Berah'ot 20b s.v. BeTfila; Meïri ad loc.; cf. encore le Sha'agat Aryeh, siman 14).

Quoi qu'il en soit - il y a un commandement de prier (qu'il soit d'ordre rabbinique ou thoraïque...) et nos Sages ont institué trois prières quotidiennes (T.B. Berah'ot 26b; T.Y. Berah'ot chap. 4, hal. 1; T.Y. Pessah'im chap. 5, hal. 1; Bereshit Rabba 68,9; Tanh'ouma au début de Ki Tavo).

On ne peut plus dès lors "choisir de ne faire qu'une prière par jour". Il faut faire tous les efforts possibles afin de prier, en plus, si on comprend ce que l'on dit et on vit notre prière avec intention (kavana), comme il le faut, on se sent mieux, ça nous rapproche de D'ieu. C'est une institution formidable, une sorte d'auto-psychothérapie si l'on peut dire. Il est évidemment préférable de prier dans une synagogue avec un quorum (minyan), mais si l'on ne peut pas, il est tout à fait permis de prier seul, puisque c'est un commandement de prier...

Cependant, si pour une raison ou pour une autre, on ne peut pas prier, et on est dans un cas de force majeure (p. ex. si à cause d'une maladie r"l on ne peut pas se concentrer, etc.) - alors on lira le Shema uniquement. Et si on arrive à prier la Amida, mais pas debout, parce que ça demande trop d'efforts, on la fera couché ou assis (Mishna Beroura 94, 20 et 24; Tefila Kehilh'at chap. 12, alinéa 11).

Pour les femmes, il faut qu'elles prient une prière par jour (Sh. Ar. OH 106,2 selon le Pri Megadim, c'est également l'avis du BaH' et du Pri H'adash; Yabia Omer VI, 17; Yeh'ave Da'at III, 7) - il est généralement d'usage qu'elles fassent Shah'arit ou, en tout cas, Minh'a.
Toutefois, il est à noter qu'il existe une opinion affirmant qu'elles doivent prier deux prières par jour (Sh. Ar. OH 106, 1 selon le MB lettre 4; Sefer Halih'ot Bat Israël chap. 2, note 1; Kaf Hah'ayim 70,1).
Ce, en plus du premier verset du Shema qu'il faut lire quotidiennement pour accomplir le commandement de "l'acceptation du joug Divin". (Sh. Ar et Rema OH 70,1 et MB 5; le Kaf HaH'ayim 5 au nom du Levoush ajoute qu'elles doivent aussi dire "Barouh' Shem etc.".

Par conséquent, si l'on n'a pas la possibilité de prier - uniquement à cause d'un cas de force majeure - alors on dira le Shema et au moins une Amida, peut importe laquelle.

P.S. il y a une prière courte que l'on peut dire exceptionnellement "havinenou", mais de nos jours rares sont les personnes à la dire, puisque ses lois sont très particulières, c'est pour cela que je n'en n'ai pas parlé.

Kol touv.