Conversation 68010 - L’étude en journée

jogasi
Mercredi 6 mars 2013 - 23:00

Chalom,
Quand on doit faire la prière avant l étude de la thora que l.on ne fait qu'une seules foi par jour la 1ère foi commence la nuit ou le jour(selon le jour hébraïque ou selon le commencement de la journée )?

Rav Samuel Elikan
Jeudi 11 avril 2013 - 07:40

Shalom,

Je n'ai pas très bien compris votre question. Mais je vais tenter d'expliquer les différents avis existants sur la question, en espérant que cela vous répondra dûment.

Il existe une discussion entre le Rosh (1) et Rabbeinou Tam (2).

Selon Rabeinou Asher (le Rosh) il faut réciter les bénédictions de la Torah (birkat HaTorah) après avoir dormi (c'est-à-dire soit le matin quand on se lève, soit après avoir fait une longue sieste - "sheinat keva", c'est-à-dire un long sommeil - parce que le sommeil constitue un "arrêt" - "hefsek" entre les bénédictions récitées le matin et l'instant présent, après le réveil). Par contre un "petit sommeil" - "sheinat araiy" ne constitue en rien un "arrêt" et il n'y a pas besoin de redire ces bénédictions.

Rabbeinou Tam, quant à lui, affirme que les bénédictions de la Torah (birkat hatorah) ne sont en rien liées à un quelconque "arrêt" - ce sont des bénédictions que l'on dit tous les jours, une fois par jour - le matin. Et chaque matin m'exempt de les dire jusqu'au matin suivant.

Le "Yeshouot Yaakov" explique que la source de leur discussion réside dans le fait de définir les bénédictions de la Torah (birkot hatorah) comme bénédictions sur un commandement (birkat hamitzvot - celui d'étudier la Torah - Rosh) ou comme bénédictions de louange (birkat hashevah' - car on remercie D'ieu de nous avoir donné Sa Torah - Rabbeinou Tam).

Selon les deux avis, il faudra bénir le matin, après s'être levé. La retombée pratique dans leur discussion est si quelqu'un a fait une longue sieste ou a fait une nuit blanche. Selon le Rosh, après une longue sieste il faudra refaire les birkot hatorah, alors que selon Rabbeinou Tam, non. Pour la nuite blanche, ce sera le contraire.

Le Sh. Ar. (3) dit que les femmes également doivent dire cette bénédiction. Le Gaon de Vilna (4) remarque cependant que celles-ci sont exemptes d'étudier la Torah (5), alors comment cela se fait-il ?

Je vous laisse réfléchir à cette question...
S'il y a un cheelanaute qui a une idée intéressante, qu'il se fasse entendre !
:-)

Kol touv

Sources:
(1) resp. Klal 4, siman 1
(2) Dont les propos sont ramenés par les Tossafot sur Berah'ot 11b.
(3) OH 47,14
(4) Dans ses comm. ad loc.
(5) Selon la drasha dans le TB Kidoushin 29b