Conversation 70977 - Pensée fautive faute et repentir
Bonjour je vous demande a titre purement informatif, j'ai lu que quelqu'un qui faute et qu'il se dis oh je vais faire techouva après, es que cette tchouva est acceptable! Penser a une faute n'équivaut pas a faire la faute! Ex penser a relation interdite nous rend il hayav karet ( je pense que non mais j'ai lu que des tsadik dise que de penser a la faute est plus grave que de faire la faute elle même ? Shalom !
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Shalom,
Il faut faire attention de ne pas fauter tant dans l'action, la parole que la pensée.
Nos Sages nous enseignent que "les pensées d'une faute sont plus graves qu'une faute" (TB Yuma 29b). Il est évident que l'on n'est pas puni de la même manière, puisqu'on n'a rien fait, dans la réalité objective. Cependant, nous avons agi sur une réalité subjective, ce qui est bien plus grave. Il existe différents commentaires à cela: premièrement, que la pensée doit être plus pure, puisqu'elle est plus "Divine" (Rambam, dans le Guide III,8); deuxièmement, que cela réveille les envies et c'est grave (Rashi et Toss. Rid, ad loc.), troisièmement, que cela ne donne aucune "satisfaction" et par conséquent, il n'y a pas de regrets possibles, ce qui empêche la teshouva (Or HaH'ayim, dans son comm. sur la Torah), quatrièmement, la pensée marque l'intention alors que l'action peut être fait sans intention (shogeg), l'intention ayant plus de poids, c'est plus grave (Ben Yehoyada, ad loc.). Il existe encore de nombreuses autres explications. A compléter.
Kol touv
En réponse au rav Sam elikan question 70977, vous dites que sur les deux types de faute, la punition n'est pas la même ( pensée et action ) quelle sont la différence dans la punition de ces deux manières de fauter? Peut on faire techouva quand pendant la faute on se dit que l'on fera techouva plus tard ( techouva est elle acceptable ) ? Merci pour vos citation et réponse, Chalom !
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Shalom,
1. Cela dépend de la faute...
2. Non, ainsi que le dit la mishna dans le dernier chapitre de Yuma.
Kol touv
Shalom, en réponse au rav Sam Elikan question 71038, vous dites que cela dépend, pouvez vous détaillez pour par exemple karet ( relation interdite dans la pensé ) et pour penser par exemple a ( manger viande non cachère) quelle sont les punitions quand on pense au deux fautes cites vu dessus ? Quelqu'un qui faute et pensent a la techouva ne pourra vraiment jamais se repentir de cette faute ? Veuillez m'excuser d'approfondir ;) ! Shalom rav et toda pour ce site qui est un puis de savoir et de connaissance! Aussi quelle est la techouva pour une faute passible de karet ( processus détaillé ) et pour faute de manger viande non cacher par exemple ( processus détaillé )! S'il vous plaît essayez de n'oubliez aucune question :) ! Chalom
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Shalom,
1) Il n'y a pas de karet pour une faute effectuée par la pensée uniquement...
On pouvait, à l'époque du Temple, cependant, amener un sacrifice ('ola) pour ce genre de fautes (cf. TB Shabat 64a, etc.). Aujourd'hui, on ne peut faire teshouva que par la prière. En outre, nos Sages nous enseignent (TB Brah'ot 12b) selon le verset dans Bamidbar 15:39 "velo tatourou" - qu'il est interdit d'avoir des pensées interdites. Rashi (ad loc. et dans TB Yuma 29a) comprend que les "pensées interdites" ne touchent que des pensées "sexuelles". Le Rambam (hil. teshouva, chap. 4) affirme de manière similaire que ce genre de vues et pensées sont très graves et évidemment interdites, bien que cela ne soit pas un acte à proprement parler. De même, il affirme (id. chap. 7, hal. 4) qu'il faut se repentir de nos "mauvaises vertus" (la colère, la haine, la jalousie, la recherche pécuniaire et honorifique, la volonté de manger éperdument, etc.). C'est cela qu'il appelle des "pensées interdites".
Par conséquent, je ne suis pas sûr si penser manger de la viande interdite, à la différence d'une "pensée interdite", comme précédemment défini, constitue un interdit d'une part, et d'autre part quelle en serait la punition. Quoi qu'il en soit, il est clair qu'il s'agit, dans tous les cas, d'une punition "Divine", puisque aucun tribunal n'est à même de juger ce qu'un homme pense. Nos Sages nous enseignent, en outre que les mauvaises pensées D'ieu ne les joint pas aux actions (Tossefta, Peah, chap. 1, p. 41-2 dans l'éd. Lieberman - cf. l'article de Reouven Kampanieno dans le dernière revue HaMa'ayan, Tamouz 5773).
Il est par ailleurs écrit dans le Tana Devei Eliahou (chap. 16) que pour éviter toute "pensée interdite", il suffit d'étudier la Torah et d'emplir son cœur de sainteté.
2) Selon le Baal HaTanya, dans Iggeret Hateshouva (chap. 1) - la décision de faire teshouva, même en pensée, suffit, du moins selon la Torah (c'est-à-dire que c'est le minimum requis): "והנה מצוַת התשובה מן התורה היא עזיבת החטא בלבד... דהיינו שיגמור בליבו בלב שלם לבל ישוב עוד לכסלה למרוד במלכותו יתברך ולא יעבור עוד מצוַת המלך חס ושלום, הן במצוות עשה הן במצוות לא תעשה. וזהו עיקר פירוש לשון תשובה, לשוב אל ה' בכל ליבו ובכל נפשו, לעובדו ולשמור כל מצוותיו".
3) La teshouva pour une faute passible de karet n'est pas différente que pour les autres fautes, si ce n'est que le pardon est différent, comme indiqué dans TB Yuma 87, mais cela n'influe en rien la teshouva elle-même.
J'espère n'avoir rien oublié.
Kol touv