Conversation 7501 - Rebelle contre D.

Anonyme
Jeudi 19 juin 2003 - 23:00

bonjour,
j'ai un problème : je suis très rebelle envers D. ,c'est à dire que je pense et je dis ouvertement qu'Il a tort (dans certains cas) et je doute de sa bonté.... J'essaye de faire des efforts, d'etudier... mais je n'arrive pas à arreter ma "rebellion" meme si je sais que c'est interdit ! pouvez vous, svp, me dire, quels livre dois-je lire par exemple, pour m'aider à ne plus etre contre D. et peut être à le comprendre...
merci d'avance

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 13 août 2003 - 23:00

Lisez-vous l'hébreu?
Et avez-vous lu toute la rubrique Emouna sur Cheela?

Anonyme
Lundi 18 août 2003 - 23:00

suite de la question 7501
bonjour,
je nai pas lu la rubrique emouna entierement mais les reponses que jai lu mon permis de comprendre certaines choses.
meme si dans tous les cas je sais quon ne peut pas comprendre D., quon ne peut pas comprendre pourquoi un tel souffre alors que meme sil nest pas parfait ce nest pas non plus le pire des rachaim, pourquoi certains on des morts (ou meme des vies) atroces... je narrive pas a voir de la bonte dans tout ce que fait D.
D. est compare a un pere, mais meme quand lenfant fait des choses abobinables je ne crois pas qu un pere le fasse souffrir !! si jetais pere (mere dans mon cas) je prefererai oter le libre arbitre de mon enfant plutot que de le punir atrocement.
je sais que D> fait les choses pour notre bien, mais moi je ne trouve pas et je ne parle pas de mon cas je parle aussi des enfants qui meurent de faim, qui sont violentes... dans le monde entier (je prend lexemple des enfants car on ne peut leur reprocher aucune faute mais pour les adultes je pense pareil)
les reponses que jai lu a la rubrique emouna ne mont pas fait "accepter" ce que fait D. ...
pour ceux qui est de lhebreu, en principe je devrais etre en mesure de lire lhebreu dans quelques mois, je prefererai des livres en francais mais si vous en connaissez certains susceptibles de maider a ne plus etre "contre" D. et quils sont uniquement en hebreu je pourrai sdv les lire dans peu de temps
merci davance
bravo pour ce site

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 15 novembre 2003 - 23:00

Votre question revient à demander pourquoi Dieu ne fait pas à notre place ce que nous devons faire. Pourquoi n'agit-Il pas de manière telle que notre présence perde toute signification et toute valeur ?
On ne peut pas comprendre Dieu ? Qui a dit une telle chose ? Lisez les Psaumes de David : ils nous affirment le contraire. Ce que nous ne pouvons pas comprendre, parce que nous ne maîtrisons pas tous les détails indispensables à cette compréhension, c'est le sort des destinées individuelles.
Votre description de la relation du père à son fils se limite à l'enfance. Il vient un âge où le père ne peut qu'espérer que le fils fera les bons choix mais il n'a plus pouvoir sur sa vie. Il peut le conseiller, le guider, mais c'est le plus souvent à sens unique car le fils n'écoute plus. Mais Dieu possède - dans une perspective théologique - le pouvoir : Il est Tout-Puissant. La comparaison est donc forcément inadaptée. A moins - et c'est cela que tout le discours de la Thora nous apprend, depuis le récit même de la création - à moins que Dieu n'agisse pas avec Son monde en vertu de Sa Toute Puissance.
Si nos échecs sont les nôtres, si nous acceptons de les assumer au lieu d'en accuser Dieu, alors nos succès seront aussi les nôtres. Cela nous console-t-il du mal qui sévit dans le monde ? Certainement pas. Quelle cruauté à l'égard de celui qui souffre que de lui expliquer le sens de sa souffrance, comme si ce sens en annulait la violence ! Il faudrait lire ici au mot à mot le procès que la Bible fait aux compagnons de Job. Dieu nous préserve de tels amis, si assurés de leur bonne conscience, si préoccupés de « sauver » l'infaillible justice divine.
Mais pourquoi Job est-il finalement consolé par la harangue divine à la fin du livre ? Pas parce qu'il retrouve des enfants et des biens. Ce n'est pas un happy end hollywoodien. Le messager ne vient pas annoncer que les enfants qu'on croyait morts n'étaient que disparus et qu'on les a retrouvés en bonne santé. Les enfants morts sont morts et ceux qui naîtront après n'effaceront pas la plaie jamais cicatrisée laissée béante par les premiers. Non, si Job est consolé, c'est parce que le discours divin lui donne l'assurance que Dieu ne se désintéresse pas de lui.
Vous voulez ne plus être « contre » Dieu ? Choisissez donc, comme le fit Abraham au temps de Nimrod, de lutter pour le triomphe du projet de Dieu contre le mal, l'injustice, la méchanceté, la cruauté, autant que cela dépend de vous. J'ai bien dit : choisissez, car c'est un choix, le seul choix moral fondamental, celui qui oriente une existence tout entière. Ensuite, au jour le jour, il reste à surmonter les obstacles, les tentations, les séductions. On y parvient parfois et parfois non. Alors on se reprend et on recommence. Parce que cette histoire qui est la nôtre n'est pas un mirage. C'est sérieux. Et au bout de ce chemin, Il nous attend.

Anonyme
Dimanche 16 novembre 2003 - 23:00

J'ai beaucoup aimé votre réponse à la question 8919 concernant D. et la compréhension que l'on a .

Je voulais vous poser une question : naassé vé nishma l'on a l'habitude de traduire par nous ferons et nous comprendrons. Mais il me semble ke nishma vient de lishmoa... Entendre et le Noun ne serait pas une forme passif ? comment quand l'on dis ma nishma qu'es qui s'entend ? Bref cela signifierai quoi ? nous ferons et nous entendrons ? ou autre chose peut etre ?
Kol touv, et bonne chance

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 16 novembre 2003 - 23:00

Non, les deux noun, de naassé et de nishma sont le préfixe de la première personne du pluriel. Nishma vient bien de lishmoa, qui signifie en effet "entendre", comme en français lorsqu'on dit : "j'entends bien" au sens de "je comprends". C'est la fonction d'entendement qui est ici visée.