Conversation 7643 - Un grand, grand rabbin
Shalom
J aimerais vous poser une question de vocabulaire.
Qu est ce qu un Rabbin, qu est ce qu un Rav ?
Y a t il une difference ?
Je suppose, mais je n en suis pas sur, que le terme de Rav est "Maitre" que c est un titre seulement confere par des eleves, alors que Rabbin est un terme professionnel, puisque c est une personne qui a en charge une communauté.
Est ce bien cela ?
Autre question connexe.
Un Juif pour etre rabbin doit il etre obligatoirement marié ?
Est ce une condition necessaire pour avoir le titre de Rabbin ?
J ai deja rencontré un rabbin non marié en Israel,donc une personne en charge d une communauté et je trouvais cela bizarre....
Merci
Regardez la reponse du Rav Simsovic (il y encore d'autres reponses sur le site traitant de ce sujet sous diffenrents angles).
Un jui fne doit pas etre obligatoirement marie pour avoir le titre de Rav ou Rabbin.
Une personne qui se charge d'une communaute ne doit pas etre obligatoirement marie bien que se soit tout a fait preferable pour lui et pour les fideles.
Chalom a tous les Rabbanim
Une question sur la hierarchie si il en existe une a propos des Rav, Rabbin, Grand Rabbin, Officiant, Rabbi, Ministre Officiant Etc....
existe -t-il comme chez les goyims un ordre eclisiastique?
J'espere que ma question est clair et quelle a une reponse.
Merci pour votre SITE et que 'Hachem vous donne a tous le savoir pour nous l'enseigner.
Amen
Non, il n'y a pas de hiérarchie en ce sens.
Les appellations sont liées à des fonctions soit honorifiques soit administratives mais ne confèrent à leur titulaire aucune autorité "hilkhatique" qui serait dès lors automatiquement reconnue.
De plus Rav, Rabbin, Rabbi désignent la même réalité sociologique mais dans des milieux différents.
Rav c'est plus dans les milieux "lituaniens" et chez les séfaradim, rabbin chez les Juifs français occidentalisés, rabbi chez les hassidim :
Rav est équivalent de Rabbin du point de vue de l¨'hébreu parlé en Israël, indépendamment, comme en français, de l'appartenance à tel ou tel milieux.
Officiant, ministre-Officiant etc... sont des titres de fonctions liés à la conduite des offices et ne sont pas des titres rabbiniques et ne requièrent pas les compétences correspondantes.
Remarque question 7644
Bonjour Rav (;-))
Bien que votre reponse a la question 7644 est tres agreable au meme titre que toutes les autres reponses que vous avez donne sur le site (et bien que je ne sois pas moi, une reference pour en juger en quoi que ce soit les contenus, je me me permet toutefois de vous tirer mon chapeau pour votre travail), j'aimerai cependant faire la remarque suivante:
Je crois que le titre de Rabbi (question 7644 ) dans les milieux hassidiques n'est pas vraiment equivalent a celui de Rav ailleurs. En effet un Rabbi est generalement dans un milieu hassidique un Rav d'un niveau exceptionnel, reconnu comme autorite et guide spirituel de l'ensemble hassidique. Il est vraie que parfois on apelle Rabbi des rabbanim moins reconnu (et encore, comment peut on juger..), mais ce n'est generalment pas le cas. Souvent, les autres rabanim du mouvement (infiniment devoues a leur Rabbi), sont appelle simplement Rav.
Peut etre ais je mal compris votre reponse en concernant ce point, et je m'en excuse des lors,
Avec tout mon respect,
Ce que vous dites est vrai mais ne concerne pas vraiment le sens de la question posée.
Quand nous disons "le Rabbi", nous savons bien que nous parlons du rabbi de Loubavitch zikhro yaguen alénou, de même que dans nos milieux, lorsque nous disons "le Rav" tout court, ou "Maran Harav", nous savons que nous parlons du Rav Avraham Yitzhaq Hacohen Kook zekher tsaddiq livrakha.
Par contre on dira rabbi Menahem Mendel et on dira harav Zvi Yéhouda, c'est cela que j'indiquai dans ma réponse.
Il faudrait encore ajouter que dans le milieux hassidique, à l'origine on parle de cela surtout en yiddich et donc c'est reb et rebbe ; dans cette perspective, on ne dira pas rebbe Lévi Yitzhoq, mais reb Lévi Yitzhoq, et "der Rebbe"
Un peu aussi comme, par analogie, que nous sommes quelques uns à dire, quand nous parlons d'eux (par écrit c'est parfois différent) monsieur Gordin ou monsieur Levinas, alors que d'autres diront Jacob Gordin ou Emmanuel Levinas ou même Levinas tout court. Pas que ces autres manquent de respect, mais pour quelques uns d'entre nous, monsieur Gordin et monsieur Levinas sont des "Monsieur", titre que je ne donnerai pas à n'importe qui.
J'ajouterai qu'il y a encore d'autres appellations, selon les communautés. Au Maroc, par exemple, le rav, c'était le titre du dayan. Le maître qui enseignait la Thora, on ne l'appellait pas le rav, mais le hakham.
Dernière chose, pour remonter aux sources. Traditionnellement, "rav" désigne des maîtres de houtz laaretz (kol rav miBavel) et "rabbi" les maîtres d'Eretz Israel.
Comme tous les Tanaïm sont d'Eretz Israël, on les appelle rabbi - rabbi Yéhouda, rabbi Aqiba... Comme la plupart des Amoraïm sont de Babel, on les appelle rav. Et lorsqu'un Amora est appelé "rabbi", c'est qu'il est d'Eretz Israel, comme rabbi Zéira par exemple, venu de Babel en Eretz Israel.
Kol Touv, et merci pour vos remarques
chalom; merci pour votre site;ma question quelle est l'origine du titre "grand rabbin" a mon avis on ne trouve pas dans toute la thora le terme de grand qu'a propos du kohen gadol peux t_on dire rabbin principal car en hebreu on dit "rav rachi"le grand c'est "dieu" quel est votre avis;pourquoi en France le rabbin consistorial est toujour tributaire du consistoire organisme laique par exellence enfin critiquer c'est faire du lachone haraa alors on doit systematiquement "se la fermer"
A l'époque du Talmud, plus un Rav était renommé et moins on rajoutait de superlatifs à son nom et son titre. Par exemple Hillel n'est pas appelé Rabbi ou Rav Hillel alors qu'il était le président du Sanhédrin! C'est donc le plus grand de sa génération. Il en est de même pour Abayé et Rava, Shemouel...
Plus les génération passent et plus nous voyons que des titres et des superlatifs sont collés aux noms de nos maitres, et cela est bien dommage. Ce ne sont pas les rabbanins eux-même qui se nomment de la sorte mais leurs éleves et leurs disciples. C'est en fin de compte un besoin du "peuple". En effet nous vivons dans une société où nous respectons les individus plus par rapport à leurs diplômes, et moins selon leur vraie valeur personnelle. Qui ne préferera pas au premier abord un docteur ou un avocat pour sa fille qu'un "simple" plombier?
C'est malheureusement notre manière de voir les choses, et c'est pour cette raison que les disciples donnent des titres "à rallonge" à leurs rabbins. Mais en fin de compte l'assemblée n'est pas dupe, et elle sait respecter les hommes selon leur vraie valeur.
Pour votre deuxieme question, vous le dites de vous même! C'est du lachon hara. Alors je suis dispensé de répondre, en particulier avant le jeune du 9 av. Le temple a été détruit à cause de la haine gratuite, il ne sera reconstruit qu'après que nous ayons effacé et réparé cette faute.
bonjour,
voila jaurais voulu savoir s il exitait une difference entre rav rabbin et rebbe car je suis entrain de lire un livre qui s'intitule " le maguid de jerusalem" et javoue que je ne vois pas bien la difference!
merci et bonnes fetes de souccoth
Oui, c'est d'abord une différence de langue. Rabbin en français, rav en hébreu, rebbe en yiddish.
Mais cette différence linguistique recouvre aussi des différences d'obédiences. On ne dira pas, par exemple, le rav de Loubavitch mais le rabbi...
C'est-à-dire que rabbi ou rebbe désigne plutôt les rabbins hassidiques et rav les rabbins que les hassidim appellent "mitnagdim" (=opposants) mais qui eux-mêmes se désignent plutôt du terme de "prouchim", assez difficile à traduire sans faire une dissertation de sociolinguistique, la traduction immédiate, soit "pharisiens", étant ici bien insuffisante.
Quant au mot "rabbin", il est, disons le franchement, assez tièdement incolore, inodore et hélas souvent sans saveur... Heureusement que ceux qui portent ce titre ne le sont pas !
Chalom Rav
Concernant les questions concernant le thème "Rabbins, grand, très grands rabbins" je voulais apporter une précision.
Dans la plupart des cas, en France, une personne porte le "titre" (si l'on peut dire) de Rabbin lorsqu'elle a terminé son cycle de 5 ans au Séminaire Israelite de France SIF (à Vauquelin). Or ce séminaire a été créé par Napoléon, vers la fin du XIXème siécle. Ce même séminaire est rattaché au consistoire de Paris créé lui aussi par Napoléon. Ainsi, les rabbins qui sortent de Vauquelin sont appelés "rabbins du consistoire" (et sont répertoriés dans le calendrier du consistoire) et ont pour mission principale de guider la communauté au niveau spirituel (cours organisés, Hésguer, 'Hazane , mariages, s'occuper des bar bitsva, du talmoud torah...).
Par contre si quelqu'un n'a qu'étudié dans les yéchivot (en France ou en Israel) mais n'a pas étudié et reçu sa smi'ha à Vauquelin, il ne pourra pas devenir Rabbin du consistoire et prendre en charge une communauté rattachée au consistoire. Par contre, dans un tel cas, il bénéficiera d'une diminution de 1 ou 2 ans d'études s'il veut sa Smi'ha à Vauquelin.
Il pourra sinon se faire considéré comme rabbin par les membres d'une communauté non consistoriale qu'il prendra en charge ou bien avoir une Smi'ha de Rav , qui lui sera attribué par un Rav de la communauté juive 'orthodoxe'. D'autre part, étant donné que même si quelqu'un est élève rabbin à vauquelin, il peut quand même prendre en charge une communauté (au bout de la 2ème en général), dans un tel cas, si au bout de quelque temps, il n'a toujours pas terminé son parcours à Vauquelin (s'il s'est marié ou autre), il sera alors considéré comme délégué rabbinique c'est à dire, comme l'envoyé du séminaire pour guider cette communauté comme un Rabbin.
Chavoua Tov
Oui, mais dans tous ces cas il ne s'agit pas d'autre chose que d'une appellation "administrative" qui ne touche pas vraiment au sujet de la question posée.