Conversation 77897 - Un mari comme béquille?

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Samedi 2 mai 2015 - 23:00

Une femme en difficulté pour marcher et “Nida” a-t-elle le droit de prendre le bras de son mari?
Kol Touv

Nathalie Loewenberg
Dimanche 3 mai 2015 - 04:53

Lorsqu'une femme est niddah, tout contact physique, même s'il n'est pas affectif, est interdit.

Même si l'un des deux conjoints est malade et a besoin de l'aide de sa "moitié", il sera toujours préférable de demander l'aide d'un tiers, même si cela implique une dépense.

Comme c'est le cas dans d'autres lois, la halakha n'est pas identique pour les hommes comme pour les femme.
Un homme malade n'est pas égal à une femme malade et il sera en général plus simple de permettre, s'il n'y a pas d'autre solution et sous certaines conditions, que la femme aide son mari malade que le contraire (nous ne traitons pas ici d'une personne dont la maladie risque de mettre sa vie en danger, puisque ce n'est clairement pas le cas dans votre question).

Dans un cas comme celui que vous présentez, la femme en état de niddah ne peut prendre le bras de son mari. Je doute qu'il ne soit nécessaire d'avoir à payer les services d'une aide à domicile pour que cette femme puisse aller d'un endroit à l'autre, et qu'il suffit de louer une paire de béquilles.

Si votre cas de figure se présente suite à une chute en pleine montagne, loin de toute aide, le bon sens suffit pour comprendre que le mari ne gagnera pas de "bons points" en abandonnant sa femme.
Si elle ne peut vraiment pas se déplacer sans aide, il pourra la soutenir en prenant soin qu'un morceau de tissu fasse office de séparation afin qu'il n'y ai pas de contact direct, et la femme de son côté, fera son possible pour ne s'aider de son mari qu'au minimum, jusqu'a ce qu'ils trouvent un bon bâton, ou une autre source d'aide.