Conversation 811 - Doit-on bénir un aliment non-cacher?
Est-ce que je dois faire une beraha sur un aliment non cacher comme par exemple une barre chocolatee vendue en france.
CHalom ouvrakha
J'avoue ne pas comprendre votre question.
Faire une bénédiction avant la consommation d'un aliment c'est reconnaître que D-ieu est le maître du monde et que tout Lui appartient, c'est pour cela que je ne peux rien consommer sans sa "bénédiction".
Par contre manger quelque chose qui n'est pas cachère c'est ne pas reconnaître réellement que D-ieu est le maître du monde puisque je me permets d'enfreindre ses commandements.
Alors comment reconnaître la royauté de D-ieu quand je la dédaigne, comment louer D-ieu quand je Le blasphème?
Une seule solution est possible, rassembler toutes vos forces et décider de manger uniquement ce qui est assurément cachère. Car la cacheroute est une des bases de la pureté de l'âme juive et la prière et les bénédictions une concéquence de cette pureté et non le contraire.
"Lorsque j'appelle le nom de l'E-ternel (par exemple pendant une bénédiction), donnez grandeur à notre D-ieu (en respectant ses commandements)" devarim 32,3
Daniel Lévy, Bet-El
Pour la réponse de 811...
Il est possible qu'une personne doit manger pas cachere il elle est malade et doit prendre absolument une potion pas cachere dans ce cas doit'il faire la braha ou non.
Shalom,
Le Shoulhan Arouh (196,1) dit clairement que celui qui étant en danger mange un produit interdit fera la beraha, au contraire il accomplit la mitsva de 'vehai baem'- tu vivras pas elle (la thora).
Refoua shéléma!
Shalom Rav Zenou.
Au sujet de la question 836, mon objectif n'est pas de polémiquer mais d'apporter plusieurs pistes.
Partant du principe que l'ensemble des Juifs a adopté l'enseignement de notre maître Rabbi Yossef Karo, il semblerait toutefois que sur OH (196,2) plusieurs grands décisionnaires ont tranché la halakha de manière différente.
En faisant des recherches supplémentaires, j'ai lu dans Hazon Ovadia du Rav Ovadia Yossef זצ''ל, ancien grand rabbin d’Israël (ברכות על יתר מאכלים, ה), qu'il y avait un doute sur le fait de réciter la brakha sur un aliment interdit dans une situation de danger. Il a tranché dans ce cas qu'il ne fallait pas faire de brakha (ספק ברכות להקל).
Le Rav Rephael Baroukh Toledano זצ''ל (סימן רא דיני ברכות ליתר מאכלים – יח) nous enseigne également qu' il ne faut pas faire de brakha dans ce cas mais qu'il faille en revanche la dire dans sa tête (יהרהר הברכה בליבו). Il s'appuie sur le קצו,ח) כף החיים).
Qu'Hashem nous préserve de situations périlleuses.
Cdlt,
Alex
Merci de votre contribution. En effet certains decisionaires chez les rishonim et les aharonim, sefarades er ahkenazes ont tranche differemment comme vous l'avez ecrit.
Ceci dit, de nombreux autres (rishonim et les aharonim, sefarades et ahkenazes) ecrivent qu'il faille faire la beraha. (chaar tsioun 204) D'ailleurs ils semblent meme majoritaire.
D'ailleurs le Kaf Hah'aim lui meme citent les differents opinions.