Conversation 83888 - Petit creux
Bonjour Rav,
Je soushaite manger une pate a tartiner au chocolat.
Pour accompagner cettte pate je l'etale sur un aliment mezonot.
Je precise que mon souhait est de manger de la pate a tartiner au chocolat (sheakol).
Que dois-je reciter comme benediction?
Shalom,
Si vous ne désirez manger que la pâte à tartiner, le mieux est de la manger à la cuillère, après avoir récité "shéhakol" ;-)
Quoi qu'il en soit, dans le cas que vous présentez, selon la majorité des décisionnaires, il semblerait bien qu'il faille réciter mezonot sur le biscuit et shehakol sur la pâte à tartiner (Piskei Teshouvot OH 212,8 et surtout n. 68 ; cf. encore Sha'ar HaTzioun OH 212, s.k. 20).
La raison à cela est que de nos jours, le biscuit ou le pain n'ont pas pour unique but de ne pas se salir les mains (on a des couverts), ni de venir "adoucir" l'amertume de ce qu'on y met (ce n'est en tout cas certainement pas le cas pour une pâte à tartiner au chocolat).
Quand bien même le fait de tartiner la pâte sur un biscuit ne serait liée qu'à une volonté de ne pas se salir les mains, uniquement, alors certains affirment que dans ces cas là, on ne fera que shehakol.
Toutefois, si l'on compte profiter également du fait de manger le biscuit (ce qui est généralement le cas), alors, selon l'avis majoritaire, là aussi il faudra dire deux bénédictions (Piskei Teshouvot, ibid.).
En outre, selon d'autres on dira seulement mezonot, puisque ils considèrent le biscuit, par essence, comme étant le plus important (ikar) face à la pâte à tartiner qui restera toujours secondaire (tafel), face à celui-ci, nonobstant l'intention de la personne qui veut manger, puisque finalement, il veut profiter des deux.
Et ainsi, si l'on veut principalement manger le biscuit, on ne fera que mezonot, nonobstant le fait qu'il y ait de la pâte à tartiner dessus (Mishna Beroura, 212, s.k. 6).
Cordialement,