Conversation 8523 - La sheh'ina - quelques precisions

Anonyme
Dimanche 27 juillet 2003 - 23:00

Bonsoir Rav,

Juste pour savoir si on a l'obligation de se détacher de la shekhina quand on est dans des lieux impropres ou bien aux toilettes ou dans la salle de bain (car c'est comme si on avait des pensées saines de torah?..sachant qu' on peut aussi ressentir l'Amour de la Shekhina sans avoir de pensées particulières).
Pendant que j'y suis, parfois je sens une présence divine encore plus particulière avant de faire une action dont je doute sur la bonne attitude à suivre selon la halakha ou pendant que je parle aux gens.
Sachant que je suis impatiente de tout connaître au niveau de la halakha mais que je n'ai pas toujours l'occasion de savoir comment agir au moment ou j'agis,je voulais tout simplement savoir si le fait que je reçoive une plus forte Shekhina dans ces moments pourraient légitimer en quelquesorte l'acte que je fais,dans les cas ou je me dois d'agir sur l'instant...car la réponse de D. dans ces moments là est utile pour que je puisse faire de meilleures mitsvot..
Aussi,en gros je voudrais savoir commment interpréter la Shekhina,car parfois on ressent quelquechose de fort quant on fais une mitsvah spéciale pour la première fois,mais quand on répète l'action ce n'est plus aussi fort et à d'autres moment,on ressent encore la shekina alors qu'on vient de faire une faute et parfois tout de suite apres la faute on ressent encore plus de Shekhina..
J'aimerais comprendre pour pouvoir mieux dialoguer avec D.ieu.
et avec vous..
Merci beaucoup les Rabbanim.
ps;une autre question spéciale vous attend(7739).

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 21 décembre 2003 - 23:00

La halakha, c'est la halakha et aucun "sentiment" de quelque nature qu'il soit, aucune inspiration, quelle que soit la source qu'on lui attribue, ne remplace la connaissance de ce qu'il y a à faire. Rien donc que la connaissance ne légitime nos actions.
Il y a toutefois une vertu qui s'appelle la bonne foi et que tout le monde peut avoir en partage. Si on se trompe de bonne foi, hé bien on apprend pour la prochaine fois et on fait téchouva pour la fois passée et ça s'arrange car Dieu n'est pas cruel.

On ne s'attache ni ne se détache de la Chékhina. Elle est présente là ou Elle est. Il y a des endroits "réservés" où on ne doit pas prononcer des paroles de sainteté (bénédictions, prières, versets...) et où on ne doit pas occuper ses pensées à autre chose qu'à se rendre propre. On peut aussi en profiter pour y lire ce qui ailleurs serait une perte de temps...

Seuls les prophètes dialoguent avec Dieu. Nous nous contentons de Lui parler, dans la prière et dans les Psaumes. Et d'écouter ce qu'Il nous dit, dans la Thora.