Conversation 90874 - Humiliation publique
Chalom,
Comment puis-je réparer le fait d'avoir humilié des personnes en public il y a très longtemps ?
Par exemple il y a vingt ans j'ai mal parlé à une personne en public et elle a été humiliée. Si aujourd'hui cette personne ne se souvient probablement pas de moi est-il pertinent d'aller m'excuser ? (La personne en question est une femme, m'approcher d'elle pourrait lui paraître suspect)
Si j'ai humilié une autre personne en public il y a très longtemps et que je ne parviens pas à la retrouver, comment puis-je reparer ce péché aujourd'hui ? Puis je faire une tsedaka à l'Etat en lui destinant par exemple afin qu’elle lui parvienne ?
Est ce vrai que nous n'avons pas droit à Olam Haba si nous avons agit de la sorte ?
Une téchouva sincère et profonde serait elle suffisante ?
Merci
Chalom,
Pour ce type de faute, la réparation dépend de la possibilité réelle de réparer le tort. Si la personne humiliée ne se souvient probablement pas de vous, il n’est pas forcément nécessaire de la contacter directement, surtout si cela pourrait être mal interprété ou lui paraître suspect. La Téchouva sincère reste essentielle : reconnaître son erreur, éprouver un vrai regret, et prendre la ferme résolution de ne pas recommencer.
Lorsque la personne n’est pas retrouvable, il est permis et même recommandé de faire des actes de bienfaisance ou de tsedaka en son nom, en demandant à D. que le mérite de cette action lui parvienne. Cela fait partie de la réparation spirituelle et peut contribuer à effacer le poids de la faute.
Concernant Olam Haba, il n’existe pas de verdict automatique : le judaïsme enseigne que la Téchouva sincère peut tout transformer. Si la personne a réellement fait Téchouva et agit avec regret et correction, cela peut suffire, même si l’offense a été grave. Le fait de se repentir, demander pardon lorsque possible et accomplir des actes méritoires pour réparer indirectement sont considérés comme des moyens valables de réparation.
Bivrakha.
Chalom Rav, je vous remercie pour votre réponse
Chalom Ouvrakha,
Avec plaisir.
Bivrakha.