Conversation 11964 - Pieuse depression

Anonyme
Dimanche 14 décembre 2003 - 23:00

voici le probleme
un membre de ma famille s'est marié ( libéral car femme divorcée sans gue, qu'elle n'a pas pu obtenirit); sa femme a été enceinte avant le mariage; ils ont eu une fille puis 5 aprés une 2ème.Malheureusement une connaissance lui a dit qu'il était dans le pêché; celà fait 12 ans qu'il en est malade, ne travaille plus car se consacre à dormir (dépression)et à prier pour s'absoudre.Donc tout va à vau l'eau: disputes, tentatives de suicide, plus d'argent, clochardisation,plus de courage
il a contacté des instances religieuses qui lui ont tenu le même langage
comment est il possible, sous couvert de la religion que l'on puisse laisser quelqu'un s'enfoncer de la sorte, lui sa femme et ses enfants
Ne peut on pas avoir par humanité une absolution des autorités religieuses pour que sa vie et celle de sa famille redevienne normale?
merci de votre réponse, car il y a vraiment urgence de l'en sortir

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 7 janvier 2004 - 23:00

Toute notre compassion et la souffrance que nous pouvons éprouver à lire certains témoignages ne saurait supprimer cette dure réalité : nous sommes impuissants face à certaines situations

Que voulez-vous dire par "absolution" ?
Vous croyez peut-être "qu'être dans le péché" (ce n'est pas mon vocabulaire - mais, bon...) est une chose virtuelle qui s"efface comme un tableau noir ?
Ou que la vie est un jeu et qu'à tout moment on peut dire "pouce" ?

Heureusement, il y a possibilité de réparer, de restaurer, de remettre de l'ordre, mais certaines choses qui ont été faites ont été faites et on ne peut pas faire "comme si". Et on ne peut pas prétendre à la fois vouloir réparer sans en assumer les conséquences, c'est-à-dire continuer à vivre comme si de rien n'était. Prier est bien, mais ne sert pas à grand chose quand on perpétue chaque jour la faute dont on veut s'absoudre (je comprends qu'il vit toujours avec cette femme).

Nous n'avons pas le pouvoir de changer les lois ni de modifier la réalité.

Ce parent a épousé une femme mariée en connaissance de cause. Cette femme est bigame. Qu'est-ce que nous pouvons vous dire ? Qu'est-ce que quiconque peut dire ?

Cet homme et cette femme sont aujourd'hui malheureux parce qu'il sont choisi il y a quelques années la voie de la facilité sans prendre au sérieux les obstacles qui se dressaient sur le chemin de leurs désirs. Ils ont généré une situation où eux-mêmes et leurs enfants - à des degrés divers et pas de la même manière - se trouvent aujourd'hui confrontés à un mur et les solutions ne sont pas infinies.

Je ne sais pas quelles sont les instances religieuses qu'il a contactées, ni ce qu'elles lui ont dit exactement et je n'ai aucune idée de la teneur réelle du dossier. Tout ce que j'ai donc dit n'est que théorique, fondé sur l'hypothèse que tout ce que vous avez dit peut être pris au pied de la lettre concernant leur statut juridique au regard du droit civil hébraïque.

Anonyme
Lundi 19 janvier 2004 - 23:00

je reviens sur votre réponse à ma question 11964
Qui est dans le pêché:???
la femme que vous dites bigame: certes puisqu'elle savait ne pas avoir le guet quand ell a eu des rapports avant son 2ème mariage
mais à mon sens: l'homme n'est lui pas dans le pêché, puisque lors de ses rapports avant son mariage, il ne savait pas que la femme avait auparavent été mariée, donc à fortiori il ignorait qu'elle était divorcée et de plus n'avait pas de guet; SUIS JE DANS LE VRAI???

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 24 juin 2004 - 23:00

Je ne sais pas si vous êtes dans le vrai car je ne connais pas le détail des circonstances. Vous aviez dit qu'il s'est marié à l'union libérale car sa femme n'avait pu obtenir le guet. Même si on considère hypothétiquement ce deux ième mariage comme nul, il n'en reste pas moins que c'est une situation adultérine et que j'ai peine à croire qu'il n'en savait rien, d'après votre propre témoignage, je cite "un membre de ma famille s'est marié ( libéral car femme divorcée sans guet, qu'elle n'a pas pu obtenir)".
Il est possible qu'il ait vraiment été dans l'ignorance et que sa propre responsabilité directe puisse être atténuée, je n'en sais rien, mais cela ne change hélas rien au statut des enfants, toujours si les faits que vous avez rapportés sont rigoureusement exacts.
Je n'ai malheureusement pas grand chose à ajouter à la précédente réponse. Il n'existe pas chez nous d'absolution donnée par un prêtre à la suite d'une confession et d'un acte de contrition. Mais la téchouva existe. Elle exige beaucoup d'efforts et dans ce domaine il y a certainement quelqu'un qui pourrait le guider, s'il le désire vraiment.

claude.sala
Mercredi 23 juin 2004 - 23:00

BONJOUR
EST CE FAUTE DE TEMPS OU VOUS NE SOUHAITEZ PAS REPONDRE A MA QUESTION DATANT DE PLUSIEURS MOIS ET RELANCEE A 4 REPRISES.?
QUESTIONS; 13090,13588,13690,13756

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 24 juin 2004 - 23:00

Je ne souhaitais pas vraiment répondre mais on ne fait pas toujours ce dont on a envie. Je pense que les anciennes relances peuvent être effacées.

ikke
Lundi 6 juin 2005 - 23:00

Cher monsieur le rabbin,

Je viens de lire votre reponse à la question 11964. A mon grand étonnement vous dites qu'il y heureusement possibilité de réparer. Si je comprends bien il y a des enfants qui sont nés de cette union adulère. Ils sont donc mamzerim !! Jusqu'au dixième génération ils ne pourront pas se marier avec des juifs !
Merci de bien vouloir repondre a ma remaque

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 18 juin 2005 - 23:00

Si vous lisez attentivement ma réponse, vous verrez que je soulève bel et bien le problème auquel vous faites allusion. Mais ce n'est pas le seul. "On peut réparer" concerne ce qui est réparable dans la mesure où cela dépend de nous...
Par ailleurs, il faudrait étudier soigneusement le cas du premier mariage avant de décider du statut des enfants, qui semble tel que vous le dites (et même la dizième génération...)