Conversation 1458 - Porter les Tsitsit à l'extérieur

Shalom,
Les sefaradim ont l'habitude de porter les franges du tsitsit à l'intérieur, les ashkénazim les sortes dehors.
Ils y certaines communautés sefarades et ashkénazes ou c'est l'inverse. Chacun s'efforcera donc d'aller selon sa tradition.

Cordial shalom
L'usage pour les sefaradim est de garder les franges du Talit Katan a l'interieur des vetements tout le temps. Si un sefarade ressent que sortir les franges lui ajoutera de la ferveur ou l'aidera dans sa priere et deans le lien avec D" il peut lui aussi les sortir.

Il n'y a pas à ma connaissance de contre-indication à mettre le talith qatane à même la peau et il existe même des maillots de corps taillés de manière à avoir quatre coins libres de sorte qu'ils soient passibles de tzitzioth.
Les séfaradim n'ont pas l'habitude de porter les tzitzioth à l'extérieur.

Chalom,
Les Ashkenazim ont l'habitude de les faire sortir (pas tous les ashkenazim).
Les Sefaradim ont l'habitude de les rentrer.

Ce n'est pas pour se reconnaitre, il y a la kipa, mais c'est car les tsitsiot nous rappelle les mitsvot. S'il y avait le fil bleu en le voyant on se rappellerai de la couleur du ciel, qui nous rappellera le trone celeste, et donc notre Createur.

Cordial shalom
DE maniere generale il faut regarder le ptil teh'elet durant le kiriat shema ,cependant si comme a notre epoque ou on ne connait pas exactement d'ou vient le tehelet ,le commendement divin s'applique aussi aux autres brins

Comment ça "transgresse" ?
D'abord vous les voyez au moment de les mettre.
Ensuite le fait qu'ils soient dehors ne vous permettrait de voir que ceux des autres car vous ne passez pas votre temps à vous regarder les environs du nombril !
De plus, il y a confusion entre le talith qatane et le talith gadol, le premier qui concerne l'intériorité intime de chacun et le deuxième qui concerne notre existence extérieure et publique.
Enfin, a priori, la mitzva des tsitsit est une mitsva qui ne nécessite pas d'initiative de notre part (qoum, assé). Je veux dire que la Thora exige que si nous avons un vêtement ayant quatre coins, nous y mettions des tsitsith. Mais elle ne requiert pas que nous ayons un tel vêtement. Cependant, par amour de la Thora et de ses mitsvoth, les Bené Israël ont pris sur eux de veiller à avoir des vêtements répondant aux conditions requises pour pouvoir réaliser ce commandement. Et étant donné que la mode courante n'est plus à la toge, ils ont aussi forgé le concept de talith qatane à porter sous les vêtements.
Enfin, même si le singulier de "vous le verrez" porte sur le fil bleu, étant donné qu'il y a quatre coins, il y a aussi quatre fils bleus et le texte aurait donc dû dire quand même "vous les verrez". Ce singulier est donc bien singulier ! Qu'est-ce donc que les tsitsith, qui peuvent être invisibles, nous permettent de voir qui n'est pas non plus visible ? Un indice : d'ici, nous voyons le bleu du ciel - mais à mesure que nous montons, en avion par exemple, nous nous rendonc compte que ce "bleu" nous échappe à mesure que nous croyons l'approcher. Or, le mot que nous traduisons par "bleu" ou "azur" est sémantiquement lié au mot qui signifie "finalité", "objectif" et même, dans certains contextes, "absolu". Or de même que l'idée de cercle n'est pas ronde et que l'idée de chaleur n'est pas chaude, l'idée de finalité n'est pas bleue. Et peut-être que cette mitsva signifie-t-elle que si nous restons liés au projet auquel Dieu nous a conviés nous réaliserons toutes les mitsvoth nous permettant d'atteindre l'objectif et ne nous en laisserons pas détourner par des tentations objectives (les yeux) ou subjectives (le coeur).

Les diverses discussions à ce sujet témoignent du profond amour des juifs pour les mitsvot.
En effet, min hatorah, l'obligation de porter les tsitsit dépend de l'habillement d'un vêtement à quatre coins. Sans tel habit, il n'y a pas d'obligation.
Pourtant, tout celui qui s'attache aux mitsvot met les tsitsit, c'est à dire achète un vêtement à quatre coins pour accomplir la mitsva. Un Juif recherche à faire les mitsvot parcequ'il aime les accomplir et ne veut surtout pas fuir les commandemants de D-ieu.
Aussi, le mérite de porter un talit qatan est grand et l'on accomplit la mitsva que les tsitsit soient à l'intérieur ou à l'extérieur.

Répondons à la question:
le Choulh'an Aroukh dit que l'on porte talit qatan sur les vêtements afin de voir les tsitsit comme il est dit dans le verset "vous les verrez et vous accomplirez les commandemants d'Hachem". Le michna beroura insiste beaucoup pour que l'on sorte les Tsitsit et il dit que quelqu'un qui a reçu une décoration - la légion d'honneur par exemple - d'un roi, l'ehxibera fièrement partout, à plus forte raison que nous devons sortir les tsitsit, décoration que nous avons reçu du Saint Bénit Soit Il. Et ceci est la coutume de nombreux achkenazim
Par contre le Rav Ovadia Yossef rapporte que selon le Sod, la Qabala, la coutume est justement de ne pas sortir les tsitsit du Talit qatan. Seule le Talit Gadol est porté sur les vêtements.

En pratique les deux coutumes existent et comme dit plus haut, puisque toute la mitsva est un acte de piété, comme on le fait on fait bien et l'on a sur qui s'appuyer. Il semble toutefois que la coutume nord africaine est de les porter à l'intérieur des vêtements.

De même quelqu'un qui se sentirait gêné de sortir les tsitsit parcequ'il vit dans un environnement qui ne sait pas qu'il s'agit de la décoration du Roi des Rois, peut les porter à l'intérieur.

Il ne suffit pas qu'il y ait quatre coins.
Il faut aussi que les pans soient libres sur environ 40 cm.
On peut parfaitement rajouter soi-même les tzitzit à condition de savoir le faire et de connaitre la bénédiction et les rites qui accompagnent leur fixation et les noeuds.

De plus il est sans doute utile de rappeler que les Sefaradim doivent porter les tzitzit à l'intérieur, sous les vêtements et pas au dehors. Certains, par mimétisme, les portent à l'extérieur, rompant ainsi indument leurs traditions ancestrales sans se rendre compte de la gravité de ce comportement.