Conversation 151 - Kaddish après l'année de deuil

Anonyme
Samedi 1 juin 2002 - 23:00

Est ce que quelqu'un qui a finit son annee de deuil pour ses parents doit continuer(ou PEUT continuer) a faire le Kaddish avant Aleinou Léchabéah??
Merci et chavoua tov

Rav David Zenou
Samedi 1 juin 2002 - 23:00

Shalom,
Le deuil pour les parents est de 12 mois.
Toutefois le fils ne dira kaddich que pendant 11 mois. Le midrach dit que le kaddich sauve les parents du guéinam, d'après cette raison le fils devrait le faire pendant 12 mois. Seulement le jugement des 'méchants' est de 12, ainsi afin de ne pas considérer son père comme un 'méchant' nous ne diront le kadich que pendant 11 Mois (d'autres s'arrêtent de le faire une semaine avant la fin des 12 mois).
Pour cet raison le fils (ou celui qui est concerné) ne dira pas le kadich un jour de plus qu'il ne le faut.
D'autant plus que cela veut dire, que D... nous préserve que le défunt n'est pas encore rentrer dans le gan eden. (Chemesh oumaguen 3,60)

David Zenou - Jérusalem
Pour plus de renseignement : dnzenu@netvision.net.il

Anonyme
Dimanche 13 octobre 2002 - 23:00

Monsieur le Rabbin,

Je viens de lire une réponse à une question débattant de la pertinence a continuer à lire le Kaddish après l'année de deuil pour les parents.

Vous indiquez
"...ainsi afin de ne pas considérer son père comme un 'méchant' nous ne diront le kadich que pendant 11 Mois (d'autres s'arrêtent de le faire une semaine avant la fin des 12 mois). Pour cet raison le fils (ou celui qui est concerné) ne dira pas le kadich un jour de plus qu'il ne le faut. D'autant plus que cela veut dire, que D... nous préserve que le défunt n'est pas encore rentrer dans le gan eden. (Chemesh oumaguen 3,60)"

J'avais cependant compris que le Kaddish avait en fait la "propriété" d'élever l'âme du défunt et pas seulement d'éviter le gueïnam. Le Gan Eden étant (toujours selon ma compréhension) fait de plusieurs niveaux, l'âme du défunt qui serait déjà au Gan Eden bénfécierait quand même de la lecture du kaddish en atteignant un niveau d'élévation edt donc "de bien être spirituel" encore plus grand.

Pouvez-vous m'éclairer à ce sujet?
Subsidiairement, peut-on considérer que la lecture du Kaddish pendant la première année d'une part et au moment de l'anniversaire de la mort d'autre part sont "d'une nature différente" (je sais que le terme est un peu impropre mais je n'ai pas réussi à en trouver d'autre)?
S'il s'agit de continuer à élever l'âme du défunt par la lecture du Kaddish glorifiant Hachem, pourquoi ne pas être autorisé à le lire tout le temps.
Je vois certaines personnes de ma communauté dont ils ont perdu leurs deux parents dire le Kaddish "Al Israel", "de temps en temps" (c'est-à-dire en tout cas pas systématiquement). Qu'en pensez-vous?

Merci par avance

Rav David Zenou
Dimanche 2 février 2003 - 23:00

Shalom,
Le kadich a 2 proprietees distinctes. Une d'eviter le guehinam (la guehenne) et l'autre d'elever l'ame du defunt dans le gan eden.
Les proprietees ne sont pas contradictoires, elles ressembleraient plutot au verset "sour mera vaasse tov" eloigne toi du mal et rapproche toi du bien. Il s'agit de deux efforts differents qui sont souvents appliques au meme moment.

Le kadich a toujours ces memes buts que ce soient dans l'annee ou a l'anniversaire de l'annee.

Pour la question concernant la lecture du Kadich toutle temps, la question est deja pose dans le Talmud au sujet de la priere et le Talmud repont: Que l'homme prie toute la journee!
Or c'est evidement presque impossible ne serais-ce que pour le probleme de l'habitude, si l'on prie toute la journee, on craindra beaucoup que la priere devienne vraiment une banalite est non plus une 'rencontre' ou 'elevation' vers D...
Il en est de meme pour le Kadich, il a aussi sa valeur quand il est dit pour l'elevation de l'ame a des moments precis.

Au niveau de la halaha, il est possible a celui qui le veux de faire kadich de maniere reguliere et ce meme s'il a ses deux parents en vie (surtout chez les sefaradim), comme pour la priere on peut hilhatiquement prier toute la journee (tefilat nedava).

David Zenou