Conversation 16038 - Don d'organe entre persones en vie dans la Torah
Chalom
Je suis étudiante en biologie à Strasbourg et récemment il y avait une campagne sur le don d'organes. Je souhaiterais savoir s'il est autorisé de donner un organe que nous avons en 2 exemplaires ( rein, poumon..) si cela ne nous porte pas préjudice. Le cas contraire, comment font-ils en Israel dans des situations d'extrème urgence?
Le don d'organes non vital est autorisé. Celui qui fait ce don est considéré comme ayant fait une grande mitsva. C'est faire acte de piété (midat hassidout). Mais ce n'est pas obligatoire.
C'est le Radbaz qui a tranché ainsi (livre 3 question 627) et cette opinion est rapportée dans le pithé Techouva sur Yoré Déa chap. 157.
16038
Votre réponse donne l'impression qu'il est permis et meme recommandable de faire un don d'organe en France, qui est 1) une opération qui peut toujours etre dangereuse, 2) affaibli le donnateur .; et cela meme si on ne connait pas et n'a aucune information sur l'identité de celui qui reçoit le don. Est ce bien le sens de votre réponse,et est ce que cela correspond a la Halacha selon les Poskim de notre generation?
Je rapporte la question encore une fois:
Je souhaiterais savoir s'il est autorisé de donner un organe que nous avons en 2 exemplaires ( rein, poumon..) si cela ne nous porte pas préjudice.
Aussi, dans ce cas où le don d'organe ne met pas en danger, le donateur, c'est un acte de piété de le faire bien que ce ne soit pas une obligation.
C'est en se basant sur le Radbaz que j'ai cité que tranchent ainsi l'ensemble des décisionnaires contemporains.
Je vous en mentionne deux:
Iggerot Moché Yoré Déa livre 2, chapitre 174, par 4
et le Tsits Eliezer livre 9 chapitre 45.
S'il y a danger pour le donateur, le don n'est pas permis.
La Mitsva provient de l'obligation que nous avons de sauver la vie d'autrui come dit la guemara:
Si tu vois quelqu'un se noyer, tu as l'obligation de partir à sa rescousse.
Il y a discussion entre les décisionnaires s'il l'on doit mettre sa vie en danger pour accomplir cette mitsva, le Beth Yossef nous dit que selon le Talmud de Jérusalem cela est obligatoire, mais beaucoup de décisionnaires pensent que selon le Talmud Babli, cela n'est pas obligatoire. Mais tout sont d'accord qu'il ne faut pas surestimer le danger, parce que cela vidderait la Mitsva de porter secour à autrui de son sens.
Toutefois en ce qui concerne le don d'organe, m^me si le danger est minime, il n'y a pas d'obligation de donner l'organe, comme le dit le Radbaz, mais celui qui le fait fait une action très méritoire.
Celui qui sauve ne serait ce qu'un seule personne et considéré avoir sauvé tout l'univers dit la guemara dans Sanhédrin.
De manière générale, les dons d'organe entre vifs se font entre proches de la même famille. Les dons d'organe entre vifs ne sont pas des dons anonymes. Et dans tous les cas pratiques, il faut s'adresser à une autorité rabbinque compétente qui peut conseiller utilement en connaissant tous les détails.
Le Tzit Eliezer donne comme argument que le don d'un organe intérieur affaibli le donnateur, ceci n'est pas une donneé médicale qui peut changer mais un fait inchangable. Par ailleurs ,il laisse aussi entendre que les médecins sous estiment et sous-évaluent le danger pour différentes raisons.
J'écris tout ceci non pour vous critiquer mais pour attirer votre attention sur des choses qui me semblent importantes.
behatzlacha
Chalom
Il y a sans aucun doute des évolutions dans le domaine médicale. on sait s'occuper des suites d'une intervention mieux aujourd'hui qu'il y a quelques dizaines d'années.
Sur le plan du principe le Tsits ELiezer reconnait qu'il est permis de faire un don d'organes entre vifs s'il n'y a pas de danger pour le donneur
Exagérer le danger, c'est vider de son sens la Mitsva de venir en aide à son prochain. Plus personne n'aurait le droit d'être pompier, médecin ou tout métier qui implique un danger et l'on vide de toute réalité la Guemara qui enseigne que "si tu vois ton frêre qui se noie ou des brigands qui l'attaque, tu as l'obligation de lui venir en aide car il est "tu ne resteras pas coi lorsque ton frêre est en danger".."
Le Rav Ovadia Yossef explicite longuement la position qu'il est permis et même recommandable de faire don d'un rein à l'un de ses proches si cela peut lui sauver la vie.
Je cite ici sa conclusion (Yabia Omer voml. 9, Hoshen Michpat question 12)
A propos de celui dont les reins sont très malades, y a-t-il une mitsva que l'un de ses proches lui fasse don d'un de ses reins pour le sauver de la mor, la Haklakha est que bien qu'un homme n'est pas obligé de se mettre en danger pour sauver la vie de son prochain, malgré tout à propos du don de rein, les médecins disens que les risques pour le donneur n'est qu'un petit pourcentage, que plus de 95 pour des donneurs, resortent de l'opération sains et poursuivent leur vie normalement, dans ce cas là, il s'agit d'une grande mitsva de faire don de son rein pour sauver de la mort car on accomplit l'obligation de ne pas rester coi devant le danger de ton frère, et tout celui qui sauve la vie d'un de ses frères est considéré comme s'il avait sauvé un univers entier.
si je puis me permettre je rajouterais quelque chose de la reponse a la question n°16038.etant donne que d... ns donne 2rhin 2 poumons ect ect c'est que l'on a besoin de tous ces organes.alors en enlever ns porte prejudice parce que si on n'aurait pu se suffir que d'1 seul d... n'aurait pas fait en sorte qu'on en ai 2.ns voyons peut etre pas le mal maintenant mais les medecins ajoute qu'une personne doit normalement avoir 2 rhin.bien sur qu'elle peut vivre avec un mais elle va etre affaibli ect ect
merci
ET peut-être que si Dieu nous donne deux reins, deux poumons, etc. c'est pour nous permettre le cas échéant de sauver la vie d'autrui grâce à un don d'organe ?
Avec un raisonnement tel que le vôtre, il ne faudrait pas donner aux pauvres parce que si Dieu a décidé qu'il soit pauvre qui suis-je pour contrevenir à sa volonté et il ne faudrait pas soigner les malades pour la même raison et d'un emanière générale si Dieu m'a créé nu pourquoi sois-je me vêtir et pourquoi habiter une maison etc.
J'exagère ? Oui. Mais c'est pourtant le même type de raisonnement. Dès lors que je suis au monde pour l'améliorer et le parfaire et que, comme disent les textes, permission a été donnée au médecin de soigner (dans tous les cas c'est Dieu qui guérit...), il est de notre devoir de sauver autrui, quand on le peut.
pourrais je avoir svp rêponses aux questions n°16417,18340,18365,
MERCI D'AVANCE
Les réponses sont disponibles depuis avant le jeûne...
18365
le raisonnement de perry est repris et accepté par la Tsitz Eliezer..
Il y a une mitzva d'aider son prochain (limitée a 20% de son avoir),et une autre a ne pas se mettre en danger. Cet équilibre est délicat et il n'y a que des grands Poskim qui peuvent décider et permettre le cas échéant ces choses la. Donner des décisions de Diné nefashot sur Internet ne me semble pas exactement dans la tradition de nos sages....
Vous êtes un peu en porte à faux quant à la nature des réponses données. Tout avis n'est pas un pasq et des analyses de nature à éclaircir les tenants et aboutissants d'une question sont très très exactement dans la haute tradition d'Israël.
Donc, donner sur Internet ou dans le cadre d'un cours l'orientation ou la tendance générale de la mentalité traditionnelle juive à propos d'une question n'est pas une décision. Celle-ci relève d'une étude minitieuse cas par cas par des spécialistes ; il y a donc une différence entre Talmud Thora et Halakha léMaassé alors cessez de grâce de confondre les deux.
A vous entendre, il faudrait se taire...
De plus, pour être tout à fait honnête en citant le Tsits Eliézer, il faudrait dire que sa conclusion (Vol. 10 , chap. 7) est que, je cite :
"De ce qui précède, il ressort pour la halakha :
a. Il est interdit de courir un risque de danger de mort en donnant un organe et celui qui le fait est un pieux imbécile.
b. L'interdiction porte également sur le médecin qui n'a pas le droit d'effectuer cette opération.
c. Si aucun danger n'est raisonnablement encouru par le don d'organe, bien qu'il n'y ait ni obligation ni mitsva, il reste que certains considèrent que non seulement c'est permis mais qu'il y a là acte de piété (midath hassidouth). Et si le don est fait d'un coeur entier, le médecin a le droit de pratiquer l'opération. Mais certains pensent aussi qu'il n'y a aucunement acte de piété.
Il continue dans les deux paragraphes suivants à expliquer que selon l'importance communautaire du receveur, on peut même aller jusqu'à devoir se mettre en danger soi-même pour le sauver.
concernant la réponse a la question n18365.
Je suis du meme avis que vous.Mais la je parle sur le plan médicale.Si les medecins disent qu'ils n'est pas conseiller de donner un rhin;ils ont plus raison que nous.Cest comme ci has véchalom je pouvais donner mon oeil a quelqu'un qui n'en a pas.Vous etes surement d'accord avec moi sur le fait que je vais pas mourir mais je ne vais pas non plus bien voire.Et cela va nuire sur mon quotidien.A plus forte raison pour un organe qui dépent de tous le corps.DE plus l'opération peut etre dangeureuse pour le donneur et le receveur.Ceci étant dit c'est vrai que si c'était une personne de ma famille hv ou une copine à moi;je n'hésiterais pas une seconde meme si j'avais des chances de mourir.Et je me mettrais dons en contradiction avec la torah.Chacun fait ce que bon lui semble.refoua chalema pour tous les malades du peuple d'israel.amen
cordialement
Je n'ai pas compris où est la contradiction avec la Thora qui ne s'oppose aucunement aux dons d'organes entre vifs pour sauver une vie.
Bien entendu, chaque cas d'espèce doit s'étudier pour lui-même avec les avis rabbiniques et médicaux compétents.
Dans ce domaine, les ratiocinations sur les avantages et inconvénients sont de peu de poids.