Conversation 17140 - La alyah et ses risques
suite a vos differentes reponses concernnant l' habitat en israel j'aimerai que vous me repondiez a cettte question faut il mieux vivre en france dans la tora avec des moyens financiers suffisant pour sa femme et ses enfants ou bien le risque de faire son alya avec comme risque de ne trouver d'emploi correspondant a mon profil (sachant les difficultés economiques que connait le pays) et pouvant entrainer des tensions au sein du couple.( pouvant etre tres grave pour la suite du menage)
s'il vous plait j'aimerai juste une reponse clair (prendre le risque/ ou pas)sans rentrer dans les details.
mon intervention est juste de vous faire comprendre que des fois il y a des realités auquel on ne peut se soustraire et que des fois il faut savoir faire "des sacrifises" (vivre en israel) pour garder des choses qui ont "plus" de valeur!(le chalom bait)!
merci de me donner une reponse sincere_ une reponse de rav mais aussi une reponse de mari qui doit avant tout assurer le bien materiel de sa famille!
merci d'avoir pris le temps pour avoir lu ma question et pour le temps que vous allez prendre (si vous le voulez) pour repondre a ma question
1. Vous avez le droit de poser toutes les questions, mais pas celui de nous dire comment répondre. C'est à nous de décider s'il faut ou non entrer dans les détails. Vous conservez bien sûr le droit de ne pas lire la réponse.
2. Je pourrais vous dire d'aller discuter du risque avec le Talmud lorsqu'il dit que "dans tous les cas on doit habiter en Erets Israël même dans une ville à majorité idolâtre plutôt qu'à l'étranger même dans une ville à majorité juive..." (cf Maïmonide Hilkhot Mélakhim 5:12)
3. Je pourrais vous dire de discuter aussi du risque avec la même guémara lorsqu'elle dit que l'homme ne peut pas obliger sa femme à changer d'habitat d'un beau logement à un logement moindre, sauf s'il veut habiter en Eretz Israël auquel cas il peut l'obliger à le suivre même d'un beau logement à un logement de moindre qualité et si elle refuse il peut divorcer à ses torts et elle perd la kétouba. (Et si c'est elle qui veut monter, et que lui refuse, on l'oblige à donner le guett et à payer la kétouba). Je n'y peux rien, c'est la halakha qui est comme ça.
Je pourrais donc vous dire tout cela et m'en contenter.
4. Mais étant donné qu'il apparaît dans votre question - je cite "mon intervention est juste de vous faire comprendre que des fois il y a des realités" - que vous croyez que nous vivons sur un petit nuage bleu ciel ou rose bonbon, à l'abri des basses réalités de ce monde vulgaire, je ne peux pas en rester là.
Vous oubliez que nous sommes aussi des pères et des maris. Que nous nous débatons aussi dans des difficultés financières que nous devons oublier pour aller remplir nos obligations militaires un mois par an et parfois plus, que nous tremblons pour nos fils qui font leur service militaire. Et vous osez venir nous parler de risque à nous ? en disant que vous voulez nous faire comprendre ce qu'est la réalité !?
(Je pourrais vous rétorquer en demandant si le risque de se faire poignarder avec une bonne situation est différent de celui de sauter avec une mauvaise, mais tout cela ne nous avance en rien.)
5. Vous manifestez un certain manque du sens des proportions lorsque vous comparez en termes de valeurs l'habitat en Erets Israël et le Shalom Bayit.
6. Vous voulez rester en France avec la Thora et la bonne situation. Parfait. Vous voulez venir en Erets Israel ? Encore mieux. Mais vous parlez de risque ? De quoi au juste parlaient les explorateurs la semaine dernière ? "Ah ! nos pauvres enfants !" Et la Thora leur répond "restez mourir dans le désert avec la manne du ciel et le puits miraculeux. Ce sont vos enfants qui hériteront de la terre bonne que Dieu nous donne".
7. Mais si vous décidez de venir, nous vous dirons : ne plongez pas dans l'inconnu. Préparez soigneusement le terrain avant de venir, assurez-vous en particulier que vous vivrez avec un entourage qui vous convienne, des familles avec lesquelles vous entretiendrez des relations amicales et chaleureuses et qui se soutiennent les unes les autres. Que vous aurez une synagogue, une école etc. qui vous conviennent.
Que je croie personnellement que le risque est là-bas et non ici, que je croie qu'il commence à y avoir urgence et que je connais beaucoup de gens qui ont laissé voici quelques bonnes années leur bonne situation en Afrique du Nord parce qu'ils n'ont pas voulu partir quand il était temps encore et ont attendu qu'on les chasse, n'empêche pas que urgence n'est peut-être pas encore précipitation et que je suis convaincu aussi qu'il est indispensable qu'il y ait accord dans le couple et volonté commune.
Mais croyez moi, le sens des réalités, c'est nous qui l'avons.
Devez-vous prendre le risque ? Certainement oui - si c'est un risque confronté ensemble avec votre épouse en connaissance de cause.
Mais si vous estimez que le temps n'est pas encore venu pour vous, priez beaucoup afin qu'il vienne en miséricorde, et ne cherchez pas de justifications ailleurs que dans votre propre décision que selon vos critères vous l'estimez impossible bien que vous le souhaiteriez.
Sachez-le, six millions de Juifs vivent en Eretz Israël. Il y a aussi une place pour vous et les vôtres.
Ou est l'erreur ?
Shalom ouverakha
Dans votre reponse a la question 17140, vous dites qu'il y a actuellement 6 millions de juifs en israel. Or, il me semble qu'il ya aujourd'hui 6,2 millions d'israeliens, mais selon le Bureau Israelien Central des Statistiques, en 2002, 22 pourcent des israeliens n'etaient pas juifs, ce qui signifie en realite qu'il y a moins de 5 millions de juifs en israel.
Toda rabba
Soit. Ça change quoi sur le fond ?