Conversation 30973 - Suicidé
Kvod Harabanim
Est-il vrai que les lois de deuil concernant un défunt "naturel" diffèrent de celles d'un suicidé ? En est-il de même pour ce qui concerne la toilette et l'enterrement ?
Merci et bravo pour ce site
Shalom,
Maimonide ainsi que Rabbi Yossef Karo statuent qu'une personne qui s'est suicidee n'aura pas droit aux memes egards concernant les lois d'enterrement, de deuil. La loi juive lui applique les regles strictes concernant le 'meabed atsmo ladaat', du suicide.
Cependant, pour plusieures raisons les decisionnaires n'appliquent que tres rarement a une personne suicidee la categorie halakhique de 'meabed atsmo ladaat'. Tout d'abord, ils cherchent a definir exactement ce que l'on appelle suicide en toute conscience, et concluent que ce cas est extremement rare. De plus, dans beaucoup de cas, les personnes mettant fin a leur jour le font sous la souffrance, suite a une detresse familiale, financiere, qui les poussent a faire un acte de desespoir et sont donc sous l'emprise d'une force exterieure.Dans la plupart des cas, le dernier reflexe est un instinct de survie, de regret et donc de repentir.
Egalement, la renommee de la famille du suicide est prise en consideration, ainsi que la personnalite du suicide et son attachement aux miysvots.
En resume: il faut consulter un rabbin pour se prononcer sur le statut d'une personne ayant mise fin a ses jours et verifier s'il y a lieu de lui appliquer la categorie halakhique adequate.
Beaucoup de decisionnaires considerent que ce qui releve des rites funeraires qui appartiennent au 'Kvod Hakhayim' - l'honneur des vivants - comme par exemple la recitation du Kadish, sont respectes.
Les rabbins Yossef et Waldenberg ont redige plusieurs responsa a ce sujet et je me base sur leurs propos