Conversation 33694 - Deux jours au 21ème siècle
chalom
de nos jours bien que notre epoque ne soit pas du tout une reference en matiere de sagesse! pourquoi faisons nous encore deux fois yom tov en galout geographiquement parlant .audepart on a rajouté deux jours pour avoir le temps que la nouvelle du yom tov soit diffusée à travers le monde , enfin c est quelque chose de ce genre.Mais aujourd hui avec tous les moyens de communication et de transports que nous avons ce n est plus un probléme .j ai l impression à chaque deuxieme jour de yom tov que je fais des brahots en vain alors qu en fait en erets ils sont entres dans le hol (jour profane)
N y aurit il pas un decisionnaire assez fort pour annuler cette halakha des grands rabbanims d un autre temps ?
Chalom,
Il y a bien longtemps que l'on ne fait plus deux jours de fête en dehors d'Israël pour les raisons que vous indiquez. Déjà à l'époque du Talmud, on ne fait plus deux jours parce que l'on ne connaît pas exactement la date. Selon le Talmud Babli, c'est de crainte que l'on oublie à l'avenir la science du calendrier.
Mais je préfère l'explication du Talmud de Jérusalem, qui considère les deux jours de fête comme une punition pour les juifs qui ont choisi de ne pas vivre en Israël.
cher rav , dans votre réponse à la question 33694 vous dites preferer la réponse du talmud yeroushalmi qui dit que faire deux jours de fetes punissait les juifs de houtz laaretz de ne pas avoir preferé habiter eretz israël...je ne conteste en rien cette reponse mais je trouve bizarre de considerer que faire deux jours de fetes (de fetes je dis bien) est une punition...il est vrai que c'est de nos jours plus difficiles au niveau professionel ou autre mais de là à considerer cela comme punition...enfin bon maintenant c'est bien ancré dans les moeurs et je m'en satisfait assez bien...
amicalement feujdu68
Chalom,
Je vous remercie de la question, qui va me permettre d'être plus précis.
J'ai peut-être un peu exagéré en parlant de punition. Bien manger, plus dormir, avoir de temps pour étudier et être en famille n'est pas vraiment une punition (bien qu'il m'arrive tout de même de plaindre ceux qui parfois doivent faire trois jours de suite).
Ce qu'il faut comprendre; c'est qu'il faut aux juifs se trouvant en dehors d'Israël deux jours pour arriver, par le biais de la fête, à l'élévation spirituelle qu'atteignent ceux qui sont en Israël en une journée seulement. Et encore, ils n'y arrivent même pas.
C'est ce que dit le Talmud de Jérusalem, quand il cite un verset de Chir Hachirim (le Cantique des Cantiques): On m'a mis en poste pour garder les vignes, je n'ai même pas gardé la mienne.
On m'a dit de garder deux jours, je n'en ai même pas gardé un.