Conversation 33903 - Placement en obligations
Bonjour,
Je vis en Israel et je compte placer de l'argent dans des obligations (d'Etat ou d'entreprises).
Pour expliquer le fonctionnement d'une obligation, c'est un emprunt de l'Etat ou d'une entreprise sur marche financier ou est rembourse l'interet de l'emprunt chaque annee, l'argent emprunte etant rembourse soit chaque annee, soit a la fin du terme de l'emprunt.
Autre point important, ces obligations sont revendables sur le marche financier a tout moment et leur cours peut fluctuer.
Exemple: Si j'achete des obligation au taux d'interet de 6% et que la banque d'Israel decide de baisser ses taux d'interets, le cours de mon obligation augmentera et je pourrais toucher une plus value en les revendant avant le terme de l'emprunt.
La question est la suivante: peut on acheter ces obligations (je parle d'obligations d'Etat d'Israel ou d'entreprises israeliennes ou a priori l'emprunteur est juif - ou du moins la majorite des actionnaires de la societe emetrice) ?
Je me suis renseigne sur la question et j'ai pu remarque qu'un fond d investissement israelien (Shoam P Shkalit שוהם פ שקלית numero:5102249) etait certifie avec la hashgaha du rav elyachiv si ca peut vous aider.
Merci d'avance.
Chalom,
Généralement, les banques israéliennes (et je suppose que le gouvernement aussi) ont signé un "héter iska" qui permet de surmonter le problème des prêts à intérêts.
Le principe du "heter iska" est que le prêt n'est pas considéré comme un prêt, mais comme une association dont on se partage les gains. On signe donc un contrat d'association. Les détails de la technique halakhique de cette solution ne sont pas très importants. Ce qui est important c'est de comprendre pourquoi les rabbins ont accepté de chercher une solution qui permette, disons le franchement, de contourner l'interdiction toranique du prêt à intérêt.
C'est que les raisons pour lesquelles on emprunte sont aujourd'hui différentes que celles pour lesquelles on empruntait au temps de la Tora. A l'époque, les pauvres empruntaient pour pouvoir survivre. Ne pas leur demander d'intérêt, c'était les aider à surmonter les difficultés peut-être passagères qu'ils rencontraient. D'où la mitsva d'effacer les dettes tous les sept ans pour permettre aux plus pauvres de remonter la pente.
Mais depuis le Moyen Age, les prêts ont généralement un autre but. Ils permettent de gagner de l'agent. On emprunte pour pouvoir investir, pour faire des affaires. Il est donc juste de partager avec celui qui a permis cet investissement. Il aurait pu lui-même faire travailler son argent. On attribue cette permission à Rabbénou Tam, le petit fils de Rachi, mais elle est probablement plus ancienne.