Conversation 36841 - Birkat complet
Birkat complet ce dit quand?
Chalom
On récite le Birkat Hamazone après avoir mangé au moins la grosseur d'une olive de pain. Ou 230 grammes de gateau.
sur 36841:
Cette loi est assez surprenante. En effet, on n'apprend l'obligation de réciter le birkat de la torah du verset: tu mangeras, tu seras rassasié...
Mais le verset ne précise nullement ce que l'on doit manger ni la quantité ! L'important est d'être rassasié.
Alors pourquoi avoir institué le birkat qu'après avoir mangé du pain (ou une grande quantité de gâteaux)?
Même si à l'époque l'alimentation était bien moins variée que de nos jours, ils devaient pouvoir manger autre chose que du pain.
Et aujourd'hui, on l'on peut être repu après un plat de riz, de pâtes, de purée de pomme de terre... ne devrait on pas réciter le brikat?
On comprend bien que les sages nous demandent de réciter le birkat pour une quantité de 58 voire 28g de pain, même si on n'est pas rassasié pour montrer notre reconnaissance à Dieu.
En revanche, après un énorme plat de pommes de terre avec de la viande et des légumes, faire une bénédiction finale de 3 lignes... N'est pas en contradiction avec le verset?
Shalom,
En effet, vous avez raison.
Toutefois, selon la loi juive - et il n'y a jusqu'à pas trop longtemps en tout cas, cela était vrai dans la majorité des sociétés - un repas sans pain n'est pas considéré comme un repas.
C'est pourquoi certains décisionnaires pensent que si l'on sait que l'on va manger jusqu'à en être rassasié, il faudra essayer de manger du pain et de faire birkat HaMazon, sans quoi il s'agirait de l'annulation d'un commandement positif (bitoul mitzvat assé).
C'est notamment l'avis de mon maître, le Rav N.E. Rabinovitch.
Cordialement
Sur 78333:
Oui, les gens mangeaient beaucoup plus de pain, il y a quelques décennies encore. Mais les habitudes alimentaires ont changé depuis.
Nous savons qu'il y a longtemps la bénédiction du maïs était chéakol(le maïs servait presque exclusivement à nourrir les poulets). Quand il entra dans l'alimentation humaine, les rabbins changèrent sa bénédiction en adama.
Pourquoi ne pas changer la bénédiction finale des féculents en birkat?
De plus, l'obligation de faire birkat est de la torah et nous savons que lorsqu'il existe un doute sur un commandement de la torah, nous l'accomplissions alors que pour un rabbinique, nous nous abstenons.
Shalom,
Vous posez une excellente question, à laquelle je n'ai pas de réponse.
Toutefois, je peux vous dire que j'étais il y a quelque temps chez un grand Rosh Yeshiva qui nous disait qu'aujourd'hui les "pains mezonot" ça n'existe plus puisque c'est le pain "normal" que tout le monde mange et qui est considéré comme tel aujourd'hui, donc il faudrait réciter "Hamotzi" et Birkat HaMazon.
Cordialement,
sur 78333 - BIRKAT COMPLET
La première interdiction qui concerne la nourriture dans la Torah est celle donnée à Adam: ne pas manger l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
Il existe plusieurs avis sur ce qu'était cet arbre. L'un d'eux est le blé !
Nous savons aussi que plusieurs choses ont été autorisée suite à une concession que Dieu a faite: par exemple manger de la viande ou un roi en Israel.
Peut on penser qu'après la faute d'Adam et Eve, Dieu ait "compris" que les humains ne sont pas capables de s'interdire de consommer ce fruit et donc l'a permis à condition de faire le motsi et le birka?
Le birkat ne serait donc pas lié au fait d'avoir le ventre plein mais au blé en particulier.
On fait le Birkat Hamazon pour remercier Hachem de nous donner de la nourriture.
On a droit de faire un lien avec Berechit, mais ce n'est pas évident