Conversation 41267 - Mardochée et Esther

ShLoMo ZiV
Jeudi 27 mars 2008 - 23:00

CHERS RABANIM
mon beau pere voudrait savoir qui etais mordehai pour esther?
merci pour votre aide
shabat shalom

Jacques Kohn z''l
Dimanche 30 mars 2008 - 01:58

Le texte de la Meguilath Esther (2, 7) présente Mardochée comme le tuteur d’Esther après la mort des parents de celle-ci.

Cependant, selon le traité talmudique Meguila 13a (rapporté par Rachi ad Esther 2, 7), Mardochée était le mari d’Esther.

eliyahu1234
Lundi 28 mars 2011 - 23:00

A propos de la question 41267, qui était Esther pour Mordechai ?

Rachi dit bien dans la meguilla que Esther était l'épouse de Mordechai.

Alors comment cette femme mariée a t elle pu être comptée comme une jeune fille à marier par le roi Assuerus ?

Il est déjà très grave pour une juive de se marier avec un non Juif, mais n'est ce pas encore plus incroyable qu'une femme mariée avec un Juif qui est en vie se "marie" avec un non Juif et que son mari la laisse faire ?

N y a t il pas là un interdit si grave qu'il faut mieux se laisser tuer que de commettre cette faute ? (Arayote) ?
Comment Mordechai et Esther ont il pu laisser se commettre une telle infamie ?

Merci pour votre site

Jacques Kohn z''l
Mardi 29 mars 2011 - 09:58

La question de savoir si Esther avait le droit, selon la halakha, de s’unir à Assuérus, est examinée en détail dans la Guemara (Ketouboth 3b et Sanhédrin 74b), ainsi que dans les Tossafoth ad loc.

Rappelons ici qu’Esther, selon certaines sources, était l’épouse de Mardochée.

Pour condenser à l’extrême (et sans que le résumé qui va suivre ait quelque valeur halakhique que ce soit), Esther n’a participé, à aucun moment ni de manière active, à un péché d’adultère. Sa piété et sa vertu étaient telles qu’il ne fait aucun doute que c’est avec répugnance qu’elle s’est livrée à Assuérus.

D’autre part, pour apprécier si son comportement aurait pu constituer une profanation du Nom divin, il convient de prendre en considération le fait qu’Assuérus n’était animé que par de la passion et de la concupiscence. Il ne savait donc pas, lorsqu’il l’a épousée, qu’elle appartenait au peuple juif, de sorte qu’on ne peut le soupçonner d’avoir voulu qu’elle trahisse sa foi ni qu’elle souille ses croyances.