Conversation 44175 - Adultère de la femme

lg
Mardi 7 octobre 2008 - 23:00

bonjour
chana tova
le péché d'adultère (une femme mariée avec un homme célibataire) peut il être pardonnable en faisant téchouva. merci pour vos réponses.
J ai une autre question pour un bébé de 16 mois peut on lui mettre des chaussures en cuir ou pas le jour de kippour .

Jacques Kohn z''l
Dimanche 12 octobre 2008 - 03:14

L’adultère de la femme, qu’il ait été commis avec un homme marié ou non, avec un Juif ou un non-Juif, est un des plus graves péchés qui soient, la Tora le mettant sur le même plan que le meurtre et l’idolâtrie.

Sa conséquence première est que la femme doit immédiatement se séparer par divorce de son mari, et ce n’est qu’ensuite qu’elle pourra en faire techouva.

lg
Samedi 11 octobre 2008 - 23:00

bonjour suite à ma question 44175
la femme mariée qui a commi l adultère avec un homme célibataire juif doit selon vos réponses divorcer pour faire téchouva mais peut elle se marier avec lui ?
merci pour votre réponse.

Jacques Kohn z''l
Lundi 13 octobre 2008 - 05:59

La femme mariée qui a commis un adultère ne peut plus épouser ni son mari ni celui avec lequel elle s’est dévergondée.

Yéochouas
Samedi 11 octobre 2008 - 23:00

Je viens de lire la réponse stipulant qu'une femme adultère doit tout de suite divorcer. Sans bien sûr vouloir contredire ce verdict, je voudrais savoir sur quels bases repose cette halakha; sur le témoignage de deux témoins, sur les paroles d'un homme incriminant cette femme ou sur les aveux spontanés de cette femme, sachant qu'un individu ne peut se disqualifier lui-même (אין אדם משים עצמו רשע)?

Jacques Kohn z''l
Dimanche 12 octobre 2008 - 12:07

Il est exact que, dans un procès criminel devant un tribunal statuant selon les règles fixées par la Tora, l’aveu de l’accusé est inopérant pour établir sa culpabilité, celle-ci ne pouvant être prouvée que par deux témoignages concordants.

Il en va différemment dans le cas envisagé par la question qui a été posée. Il ne s’agit plus là d’une affaire criminelle, mais d’une situation qui met en cause l’union conjugale d’un homme et d’une femme.

ruth2007
Mardi 14 octobre 2008 - 23:00

Suite a la 44214
Une femme celbataire entretenant une relation avec un homme celibataire si elle trompe cet homme celibataire 1 avec un autre homme celibataire 2 quant est il ? tout ceci est evidement immoral mais doit elle se separer de l homme celibataire 1?

Jacques Kohn z''l
Jeudi 16 octobre 2008 - 06:01

Il n’est d’autre adultère, au sens strict de la loi juive, que celui d’une femme juive mariée à un Juif.

babaz
Mardi 30 novembre 2010 - 23:00

44175

"Sa conséquence première est que la femme doit immédiatement se séparer par divorce de son mari, et ce n’est qu’ensuite qu’elle pourra en faire techouva."

De quels versets déduit-on cette possibilité de téchouva (alors que Bamidbar 5, 11 et suivants peuvent sembler très catégoriques quant à cette sentence).

Merci

Jacques Kohn z''l
Mercredi 1 décembre 2010 - 03:24

Etant donné qu’aucun texte n’écarte, pour la femme adultère, la possibilité d’une techouva, il y a lieu de considérer que celle-ci est recevable, mais sans que les conséquences de sa faute soient pour autant effacées.

babaz
Mardi 30 novembre 2010 - 23:00

54641

Merci pour votre réponse.

Autrement dit, lorsqu'un texte associe à une faute une peine particulière, il faut qu'un autre écarte toute possibilité d'une téchouva pour en déduire que cette peine est obligatoire.

Est-ce cela ?

Jacques Kohn z''l
Mercredi 1 décembre 2010 - 09:09

Autrement dit, la techouva procure le pardon, mais n’efface ni la faute ni sa répression.

babaz
Mardi 30 novembre 2010 - 23:00

54645

Pouvez-vous m'aider à comprendre quel est le but de cette "téchouva", celle qui ici ne dispensera la personne en question d'une condamnation à mort ? Quelle est la portée de ce "pardon" ?

Je crains d'avoir de la "téchouva" une vision trop utilitariste.

Merci

Rav Reouven Ouziel
Lundi 13 décembre 2010 - 06:49

Même à celui qui était condamne à mort et exécuté, les juges l'encourageaient à faire teshouva avant sa mort afin de se purifier pour pouvoir poursuivre son périple spirituel [après la mort] sans tache.
A plus forte raison celui qui est en vie, même si le mal est fait et ne peut être effacé, sa teshouva est essentielle pour redonner un sens à sa vie, et peut être arriver à surmonter ses fautes et leurs dégâts, puisque celui qui fait une teshouva par amour, ses fautes deviennent des mérites [Yoma 86b]!