Conversation 46689 - C'est une separation, ca?
Bonjour !
A Tel Aviv, où je passe Pessach, se trouve une communauté, "Yakar" (plus exactement "Ateret Tzvi-Yakar", mais Ateret Tzvi désigne le nom de la synagogue qui héberge Yakar).
Je suis très étonné par certaines de leurs coutumes : faire passer le Sefer Hatorah chez les femmes après la Hotzaha et avant la Hachnasa; et apparemment, appeler aussi l'épouse de l'appelée à la Torah, du type "Shimon ben Lévi veète Chaya". La mechitza fait environ 1m 85 de hauteur, mais le hechal et la bima (je m'en suis aperçu lors de la Birkat Cohanim, puisque je pouvais voir les femmes ; je m'en suis abstenu, bien sûr, quoique le tallith et les yeux vers le sol facilitent grandement ce "choix) sont à cheval entre la partie des hommes et des garçons. Elle est aussi ouvert du côté de l'entrée, à l'opposé, pour justement faire passer le Sefer Torah. Bref, une certaine proximité avec les femmes, bien que ce ne soit pas au même point que certaines communautés réformées.
Cette communauté est-elle en conformité avec les avis traditionnels sur la question de séparation hommes-femmes ? Je tiens à savoir si je peux aller y prier sans aucun problème de halacha.
Shalom,
Ces communautes veulent retablir une egalite entre les hommes et les femmes dans le cadre de la synagogue mais sans pour autant passer outre la halakha.
Par exemple: creeer un espace agreable pour les femmes de telle facon a ce qu'elles puissent, comme les hommes, bien entendre la priere et les discours et surtout ne pas se sentir mis a l'ecart.
La bima au milieu repond au meme besoin de voir ce qui se passe.
Le sefer Torah passe chez les femmes et leur permet ainsi de creer un contact 'direct' et surtout d'embrasser le sefer Torah et pas seulement lui envoyer un lointain baiser.
Certains se sentent a l'aise dans ces synagogues, d'autres moins. Et c'est a mon avis une bonne chose qu'elles soient la.
Suite 46689
Je suis très étonné d'une telle position du Dr. Ben Admon!
En effet, je ne me souviens pas avoir vu de Décisionnaire qui permet de placer le Hékhal au milieu de la Synagogue!
L'intention est certes louable, mais je pense qu'il y des manières plus Halakhiquement autorisées d'agir!
Par exemple, il est question dans certaines communautés en région parisienne d'organiser un "Minyan" exclusivement féminin!
Et la liste n'est, Baroukh HASHEM, pas exhaustive...
Chalom,
Le hekhal n'est pas place au milieu mais la bima (ou teva).
Concernant la bima; Une tradition tres ancienne ('minhag kadoum') rapportee chez Maimonide, dans le tour, et qui trouve son origine dans la litterature talmudique (soukka 51b) veut au contraire que la bima se trouve au milieu de la synagogue et c'est ainsi qu'il est egalement rapporte dans le Choulkhan Aroukh (O.H. 150, 5). La raison est qu'il est ainsi plus aise d'entendre et de se faire entende lorsque tout le monde est autour.
Le hekhal, lui, dans lequel sont conserves les rouleaux de la Torah, est toujours au fond de la synagogue, face aux fideles.
suite 46798
Je reconnais avoir confondu entre le Hekhal et la Bima. Soit.
Mais est-ce pour autant permis de mettre la Bima de telle sorte? Je ne souviens pas avoir vu de Décisionnaires qui permettent.
Et j'imagine que les raisons peuvent être les suivantes (je vérifierai les références d'ici la prochaine connexion, bli néder et Bé'Ezrat HASHEM):
-risque de passer entre deux femmes pour le porteur du Sefer Torah;
-Par où passe la Mé'hitsa au niveau de la Bima?
-etc.
Je ne suis pas contre une participation féminine aux activités Kodesh. Mais, comme écrit dans mon précédent post, il y a d'autres manières plus licites.
Kol Touv et Chabbat Cha-lom
Chalom,
Je cite les sources dans ma reponse precedente pour la position de la bima au milieu de la synagogue.
C'est vrai que c'est un usage qui choque et qui n'est pas repandu; mais si autour tout se fait pour conserver la separation pendant la priere et eviter les melanges, alors ca devient une histoire communautaire: si le Rav de l'endroit considere que ses fideles gerent la chose positivement, et que cela contribue a l'evolution spirituelle de la synagogue, alors je crois que c'est positif; personne n'est oblige de s'y rendre si cela le derange pour prier.
Je crois qu'aujourd'hui, il faut etre inventif pour que la synagogue soit un lieu ou le maximum de personnes puissent se sentir a l'aise. Il y a aura toujours assez de synagogues ou on ne mettra pas les pieds; Il faut donc penser a ceux qui souhaitent venir mais ne s'y sentent pas tres a l'aise.
la communaute yakar a Tel-Aviv est une des plus jeunes, rayonnantes et actives des communautes; des offices chantes, des cours interessants...c'est une reussite; la question de la mehitsa devient secondaire (mais toukours halakhiquement reflechie).