Conversation 48434 - Prêt à intérêt entre Juifs
Suite à votre réponse à la question 3887, pourriez vous donner plus de précision quant au mécanisme intellectuel qui permet de légitimer le prêt à intérêt entre juifs.
Le prêt à intérêt est interdit entre Juifs (Wayiqra 25, 37). Il est permis en revanche d’investir dans une opération commerciale.
D’où l’institution par les rabbins du contrat spécifique appelé היתר עסקה. Celui-ci permet à l’investisseur d’être intéressé aux résultats de l’opération qu’il a financée.
Il va cependant de soi, s’agissant ici d’un placement spéculatif, que l’investisseur doit supporter les pertes tout autant que les profits.
On peut trouver dans le Kitsour Choul‘han ‘aroukh (Chapitre 66) tous renseignements sur ce contrat, ainsi que sur le texte de son libellé.
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Est ce un juif peut prendre des interets sur un non juif.?Si oui comment expliquer vous cela ? une religion a deux vitesse ou bien une haine envers les autres ?,
De même que la législation sur la tsedaqa s’applique au bénéfice du non-Juif comme à celui du Juif, de même est-il permis, voire recommandé en cas de nécessité pressante, de consentir à un non-Juif un prêt sans intérêt.
Cependant, l’interdiction du prêt à intérêt n’existe qu’entre Juifs (Voir Devarim 23, 21), et elle fait l’objet d’une législation très précise et très rigoureuse (Voir notamment Choul‘han ‘aroukh Yoré dé‘a chap. 160).
En revanche, s’agissant des non-Juifs, lesquels ne sont pas astreints à l’observance des lois de la Tora, cette interdiction n’a pas de raison d’être.