Conversation 48618 - Mauvaises pensées au mauvais moment
Avoir des pensées troubles, très vraisemblablement condamnables, durant la tefilah et spécialement la amida, cela arrive hélas parfois.
Dans ces cas faut-il cesser de prier? Quitter la choule? Ou continuer malgré tout?
Il faut cesser de penser à autre chose, se concentrer à nouveau et continuer la prière. (Choulh'ane Aroukh Orah' H'ayim 98,1)
En fait, vous soulevez ici le problème le plus courant de la prière. Cela arrive à tout le monde et c'est pour cela que la prière est appelée "Avoda Chébalèv", servir D-ieu avec son cœur, ses pensées, mais au mot à mot c'est aussi le travail sur son cœur.
La prière se prépare pour éviter les pensées étrangères. Il faut comprendre qu'on parle à D-ieu et s'adresser à Lui comme si on parlait au président de la république (ou au président du tribunal), c'est-à-dire avec tout le sérieux et l'attention d'une conversation au plus haut niveau. Voila le premier conseil du Choulh'ane Aroukh.
Il faut prier avec son intellect mais aussi avec ses sentiments. Ceux de crainte et d'amour de D-ieu. L'humilité d'être créature face à son Créateur, dans toute sa dépendance. La joie et l'enthousiasme du privilège de la rencontre.
On conseille vivement de lire la prière dans le Sidour, cela aide à rester concentré, mais cela dépend de chacun. Certain sont plus concentré en priant par cœur les yeux fermés.(Choulh'ane Aroukh 93 Michna Beroura 2, Choulh'ane Aroukh 95 Michna Beroura 5). Le H'afets H'ayim, le Ari et le Rabbi de Loubavitch priaient dans le Sidour.
Le H'afets H'ayim conseille aussi de s'arrêter quelques instants avant chaque bénédiction pour réfléchir à ce qu'on veut dire ou demander.
Voir aussi les No 5287, 8985, 15251.