Conversation 49623 - La véritable tsedaqa
Bonjour,
J'ai entendu parler d'une association appelée Vaad Harabanim, concernant laquelle des miracles sont arrivés à des personnes lui ayant donnés de la Tsedaka.
Je me posais la question de savoir s'il n'est pas irrespectueux de dire à Hachem " je promets de donner la tsedaka si Tu m'accorde telle chose ", cela ne pourrait-il pas être vu comme un "ordre " , hasve shalom, donné à Hachem ? De plus, cela n'est il pas un problème de faire de tels nedarim, alors que si par exemple, hasve shalom, l'association se mettrait à fermer par exemple, on serait dans l'incapacité d'accomplir notre promesse ?!
Merci
Il existe beaucoup d’organismes, charitables ou non, qui promettent toutes sortes d’avantages à ceux qui leur verseront des dons.
Il va cependant de soi que la véritable tsedaqa est celle que l’on accomplit de façon désintéressée, et sans espoir de contreparties.
suite de la 0811.
Avec tous le respect que je vous dois, pourriez vous svp préciser votre réponse, je n'ai pas obtenu la réponse à mes 2 questions en réalité.
Merci bien.
Chalom,
1) La guemara nous enseigne, dans le traite de Pessakhim 8a : "האומר סלע זו לצדקה בשביל שיחיה בני או שאהיה בן העולם הבא - הרי זה צדיק גמור!" - en d'autres termes, celui qui donne de la tsedaka en annoncant que son intention est de prier pour la guerison d'un enfant ou pour l'obtention d'un merite reste considere comme un Juste. La chose est donc permise, mais comme le remarquait M. Kohn, la tradition juive prefere les mitsvot accomplies lichma, sans motif ulterieur (cf. Rambam, Hilkhot Techouva 10:1).
Maintenant, je ne pense pas que l'organisation dont vous parlez promette reellement que se realisent necessairement des miracles.
2) Si l'association fait faillite, il s'agit d'un cas de force majeure (oness), ce qui fait que le non-respect du voeu n'est pas considere comme une faute.
suite 49651
Merci pour votre réponse, par mérite vous entendez 'obtention d'un bien materiel' par exemple, c est ca ?
Connaissaez vous une organisation qui promets le miracle de la réalisation de notre souhait ?!
Chalom,
"Obtention d'un merite" etait en fait une traduction non litterale du passage talmudique que je citais, dans lequel une personne donne de l'argent en stipulant qu'il souhaite que son fils guerisse, ou -mot a mot - "etre un fils du monde futur", ce que j'ai rendu en francais courant par "obtenir un merite". Une telle personne est neanmoins consideree comme un Juste, ainsi qu'indique precedemment.
Pour votre deuxieme question, reponse (malheureusement) negative. Je ne crois pas qu'il en soit dans le pouvoir de qui que ce soit de promettre la realisation de miracles...