Conversation 50615 - Fleurs sur une pierre tombale

estrella06
Samedi 23 janvier 2010 - 23:00

Chalom,

J'ai lu le très bon livre écrit par le Rabbin Ernest Gugenheim Z"L intitulé "Le judaïsme dans la vie quotidienne".
Concernant les coutumes lors des décès, il est écrit que à l'époque, on mettait une pierre sur de l'herbe fraichement coupée pour ne pas qu'elle s'envole, mais que l'on a perdu cette tradition, et que maintenant nous ne mettons que la pierre sur la tombe. Est-ce vrai ou il y a-t-il une autre explication à la pose de la pierre ?

Sur wikipédia concernant le deuil dans le judaïsme, il est indiqué qu'on ne fleurit pas la tombe car les fleurs fanent (je pensais qu'il y avait une autre raison : certaines personnes ont la possibilité d'investir dans des fleurs onéreuses et d'autres non, hors nous sommes égaux face à la mort).
Est-ce que cette information est correcte ? Si il ne s'agit que de cela, as-t-on le droit de déposer des fleurs en pot sur la tombe d'un défunt, qui seraient arrosées régulièrement ?
Autre question :
Les fleurs des champs ou les mauvaises herbes qui pousseraient sur la tombe d'un défunt, peuvent-elles être arrachées ?
Merci !

Jacques Kohn z''l
Lundi 25 janvier 2010 - 02:33

1. L’usage chez les Juifs de ne pas déposer de fleurs sur les tombes s’est imposé depuis qu’il s’est répandu chez les non-Juifs. Bien qu’il ne soit pas formellement interdit par les rabbins, il est très vivement déconseillé, dans la mesure où il existe beaucoup d’autres moyens d’honorer nos défunts (Etude, dons aux œuvres, techouva, etc.). Il n’est pas fait de différence entre les fleurs coupées et les fleurs en pot.

2. L’habitude de déposer des cailloux sur les pierres tombales s’est maintenue bien que l’on n’y dépose plus d’herbe. On l’explique parfois comme une marque de respect envers le défunt, destinée à lui signifier que nous ne l’oublierons pas. C’est aussi, selon certains, une façon de participer symboliquement à l’édification de sa pierre tombale.

3. Tout ce qui constitue une marque de respect envers le défunt est bienvenu, y compris, par conséquent, l’entretien de sa tombe par l’arrachage de l’herbe qui pourrait la souiller.