Conversation 51652 - D.ieu compte les larmes des femmes
Kevod HaRabanim,
J'ai pu lire que l'expression "D-ieu compte les larmes des femmes" trouve sa source B.M. 59a. Cependant, apres lecture de cette page, l'expression s'en rapprochant le plus (en mon humble opinion) dit simplement: "לעולם יהא אדם זהיר באונאת אשתו שמתוך שדמעתה מצויה אונאתה קרובה" - sans reference a D-ieu. Ai-je mal lu? Existe-t-il une autre source?
Shabat shalom
Chalom,
A ma connaissance, l'expression "D-ieu compte les larmes des femmes" n'apparait pas telle quelle dans le Talmud. La source que vous mentionnez est sans doute la plus proche qui existe, et apparemment sur cette base que s'est developpee le dicton populaire qui fait l'objet de votre question.
L'expression est surtout devenue tres populaire, a ce qu'il me semble, avec le film "Une etrangere parmi nous" (dans lequel Melanie Griffith mene l'enquete sur un meurtre au sein d'une communaute hassidique new-yorkaise). Dans le film, si je me souviens bien, il est dit que l'origine de cette expression serait a trouver "dans la kabbale".
Bien entendu, un film holywoodien n'est pas une source valable, ce qui me fait croire que le dicton que vous mentionnez est a ranger dans la categorie des legendes urbaines, sympathiques certes mais peu authentiques.
complément 51652
Je me permets d'intervenir sur la question liée à l'affirmation "D. compte les larmes des femmes". Je confirme n'avoir rien trouvé également à ce sujet. Intéressant de lire catherine Chalier "Traité des larmes" chez Albin michel.
Shabbat chalom
Merci de votre remarque qui confirme mes petites recherches personnelles.
Mikhael Benadmon m'a egalement signale le livre de Catherine Chalier que vous mentionnez. Je l'ai parcouru rapidement (il a l'air tres interessant, j'espere avoir le temps d'y revenir plus en profondeur a l'avenir) sans reussir a trouver de source a l'expression "D. compte les larmes des femmes". Tout ceci va donc dans le meme sens.
Mais bon ... meme si le dicton lui-meme n'existe pas tel quel, je crois que l'on peut dire que son message est, quant a lui, bien authentique.