Conversation 52765 - Le converti revient en arriere
bonjour,
est ce que si un goy se converti, prend sur lui toute les mitsvot et un fois sa conversion obtenu fait moins la religion ( exemple une fille qui mettait une jupe avant d etre juive et apres un pantalon et ainsi de suite)
Chavoua tov
A partir du moment ou il c'est converti c׳est irréversible.
52765
Jeff55
07/07/2010 bonjour,
est ce que si un goy se converti, prend sur lui toute les mitsvot et un fois sa conversion obtenu fait moins la religion ( exemple une fille qui mettait une jupe avant d etre juive et apres un pantalon et ainsi de suite)
Chavoua tov
Rav David Zenou
Une question a été citée, accéder directement en saisissant le n° de question ici A partir du moment ou il c'est converti c׳est irréversible.
Je voudrais M'INSURGER contre l’exemple RIDICULE (jupe vs pantalon), fourni tel un argument décisif dans une question dont il serait utile de jauger la dose de Lashon-haRa, pur et simple.
Quant à l'emploi « à toutes les sauces » du mot « Goy », je le trouve déplacé. Dans des circonstances normales, « Non-Juif » n'est-il pas plus adapté ? Sinon, que reste-t-il pour désigner un « Sonei-Yisroel » ? Un « Goy », ce n'est pas seulement un « Non-Juif » ! Le mot « Goy », on le sait, peut être drôle, marrant ; mais un vrai « Goy », ça existe et, quand on rencontre un, ce peut être beaucoup moins drôle ...
Ce que je trouve pénible dans cette caricature finalement très infantile (malheureusement, il y en a bien d'autres sur ce site, ce genre de propos me semblant se répandre ces derniers temps, en ligne avec un raidissement regrettable des positions et des clivages), non seulement de la Gérout, mais finalement de l'identité juive, et du ressenti le plus profond et le plus intime de la Judéité, c'est qu'elle réduit le Ger, le demi-Juif, le "Mischling", le "Drittel", le "Viertel", etc., à un sujet strictement religieux ou sociologique, sans aucun égard pour la personne et son évolution personnelle, humaine, civile. Les invitations sont pourtant nombreuses - notamment dans les Pirkei-Avoth - à ne pas juger trop vite ...
Sans doute est-il des conversions d'adhésion (comme à un parti politique), d’intérêt (quel intérêt ? 613 obligations en plus ?), de pure convenance. Personnellement, j’ignore ce que ce peut être.
Pour moi, se « sentir » juif, c’est simple, net, précis, sans appel !
D’ailleurs, ce que je connais, pour en avoir côtoyé (quelquefois issus de « grandes » familles françaises, et pas des moindres, dont la
« branche » juive s'était de longue date assimilée, au point de paraître totalement « dissoute »), c'est d'abord des Juifs qui n'avaient qu'une hâte, ne ressentant au plus profond d'eux-mêmes qu'une NECESSITE : revenir à ce qu'ils SONT, tout simplement. Dans cette trajectoire, la « conversion » n’est qu’une étape, un moment d’officialisation, à partir duquel la personne peut très bien, comme tout le monde, avoir des hauts et des bas.
« Es is schwer zu zayn a Yid » : je ne vois pas pourquoi ce serait plus facile pour un Ger, ni pourquoi son parcours devrait être plus rectiligne ! Au contraire, il faut souhaiter que tout se passe au mieux, pour le Klal-Israël, dans son ensemble et l’ensemble de ses composantes ; que chacun puisse évoluer, dans le sens de la Torah, à son rythme, compte tenu des réalités de sa vie, pour finalement y trouver sa place ! De plus, comment croire que Ha-Shem puisse jamais désespérer de ses Juifs ?
Cette personne porte un pantalon, quelle affaire !!!!! La critiquer si durement pour une histoire de jupe, c’est peut-être lui compliquer bien inutilement des choses qui, sinon, auraient fini par s’arranger d’elles-mêmes.
Se SENTIR juif (quelques millions de gens) n'est tout de même pas si fréquent dans l'Humanité (plusieurs milliards), qu'il faille tourner le fait en dérision, serait-ce à propos d'un Juif de « souche » plus récente, incertaine, moins prestigieuse ! Le peuple juif, comme on dit, c'est des grands mécènes, mais aussi des petits tailleurs ...
Dans le monde ashkénaze, 6 millions de Juifs perdus corps et bien pendant la Shoah, du jour au lendemain (certains d’entre eux même jamais identifiés), après au minimum 6 siècles de persécutions et de massacres perpétuels : comment croire que tant d’âmes juives consumées se soient perdues, envolées ?
Toutes les âmes juives remontent au Mont Sinaï : il est suffisamment de circonstances dans l’année juive pour le ressentir profondément (c’est souvent troublant, parfois bouleversant), pour douter de cette nécessaire communauté de destin.
Quant aux Baalei-Teshouva, même de « bonne » famille, certains reviennent de très très loin et, de retour dans les voies les plus rigoureuses et les milieux juifs les plus chaleureux, ont malgré tout bien du mal.
Conclusion : si nous étions plus fraternels et évitions de juger si brutalement ?
Merci de votre contribuation. Je n'avais pas jugé utile de relever mais vous l'avez fait, je suis d'accord avec votre idée. ( bien que je ne sois pas certain que le questionneur est pensé a tout cela)