Conversation 52973 - La benediction de la tsedaka
Bonsoir à vous.
Pourriez-vous m'indiquer la berakha que l'on doit prononcer avant de mettre une pièce dans la tsédaka ? Merci pour votre aide précieuse.
Chalom,
On ne fait pas de brakha sur les mitsvot comme la tsedaka ou le kiboud av va-em, car elles ne nous distinguent pas des non Juifs.
Suite a la 52973
il me semble avoir lu que c'est parceque la tsedaka est une mitsva qui depend du receveur et donc on est pas totalement sur au moment ou on ferait une brakha que l argent arrive au pauvre ( il peut refuser ou cet argent peut de perdre etc..)
Chalom,
C'est juste egalement. Plusieurs raisons sont avancees pour cette absence de benediction. Celle que je cite provient des responsa Binyamin Zeev numero 169 (voir aussi le Chevet Halevi 2:111).
Bonjour,
Merci de votre patience et de vos réponses toujours précises.
Je viens de lire la question 52973 et la réponse que vous y donnez, si je comprends bien, est-ce la tsedaka ou la brakha qui distinguent les juifs des non-juifs ? Si je vous suis bien, la tsedaka est une mitsva qui ne distingue pas entre le juif et le non-juif ? Qu'est ce que le kiboud av vaem ?
Pourriez-vous m'expliquer (je ne suis pas juive) ?
Merci d'avance
Chalom,
Reprenons. Il existe de nombreux commandements pour lesquels la Torah prescrit de reciter une benediction avant de les accomplir. Cette benediction prend la forme suivante, en traduction francaise et donc quelque peu approximative : "Beni sois-Tu, Eternel Maitre du monde, qui nous a sanctifie par Ses commandements, et nous a ordonne de ... (faire le commandement X)".
Cette benediction est par exemple recitee avant de mettre le chale de priere (talith) le matin, avant de sonner du chofar (corne de belier) a Roch Hachana, avant de fixer une mezouza a la porte d'entree de la maison, avant d'etudier la Torah, etc. Mais on ne la recite pas avant de donner de la tsedaka (charite) ou de faire du kiboud av va-em (respect du aux parents), etc.
La question qui nous a ete posee ici est de savoir la raison de cette difference. Ma reponse, qui n'est pas la seule comme vous pouvez le constater, a ete de dire que la premiere categorie de mitsvot n'est accomplie que par les Juifs, alors que la deuxieme l'est egalement par les non Juifs.
Autrement dit: meme si la motivation peut etre differente, car les Juifs respectent leurs parents en obeissance aux lois de la Torah, alors que les nations le font suite aux injonctions de leur propre religion ou de leurs sentiments naturels, l'acte percu de l'exterieur est le meme: un etre humain donne de l'argent a plus pauvre que lui, ou prouve son attachement a son pere et a sa mere.
Des lors, on ne peut reciter la benediction. Son texte est inapproprie, car il precise que Dieu "nous a sanctifies...", ce qui signifie, dans la logique de ma reponse, qu'il existe une difference perceptible entre l'action du juif et celle du non Juif. Si l'acte est le meme, on ne voit pas l'apport du Judaisme par rapport aux autres peuples.
52984:
Quid des bénedictions alimentaires pré ou post repas ? (motsi, mezonot, sheakol etc ...).
Aprés tout, vu de l'"exterieur" la nouriture est la meme, quand un juif mange une pomme, rien ne le distingue d'un non juif mangeant une pomme ?
Chalom,
Il y a differentes categories de benedictions, avec quelques differences d'une categorie a l'autre.
Les brakhot recitees avant l'accomplissement d'une mitsva sont appelees "Birkhot HaMitsvot". Ce sont celles qui sont visees par mes precedentes reponses. Elles contiennent toutes l'expression "... qui nous a sanctifies par Ses commandements ...", et c'est cette expression qui est a la base de la reflexion precedente.
Les brakhot alimentaires constituent une autre categorie, appelee "Birkhot HaNehenin". Tres logiquement, leur texte ne fait pas reference a l'idee de sanctification par les commandements, ce qui rend impossible toute la question de savoir si telle ou telle mitsva est une expression d'un particularisme juif. La logique est autre ici, comme la guemara l'explicite dans le traite Brakhot - il ne faut pas profiter de ce monde-ci sans exprimer sa reconnaissance envers Dieu, sinon c'est une forme de vol.