Conversation 5425 - Legitime defense

Anonyme
Vendredi 28 mars 2003 - 22:00

Chers Rabbanim,

1) Quelle traduction pourrait-on donner à ce passage du Talmud : "Haba lehorgueha hachkem lehorgo" ?

2) Quelles sont dans le détail les implications d'une telle injonction, non pas spécialement à l'époque actuelle, mais plutôt aux temps où le roi d'Israël devait combattre les ennemis voisins ?

Berakha vehatsla'ha rabba

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 29 mars 2003 - 22:00

Il s'agit de ce qu'on a aujourd'hui coutume d'appeler la prévention.
1) Cela concerne tout d'abord les situations de caractère privé : n'attend pas qu'on vienne t'assassiner. Encore faut-il avoir la certitude que c'est bien le cas.
2) Et pourquoi remonter aux temps bibliques ? C'était bien la situation d'Israël à la veille de la guerre des Six-jours...

Sadliloo
Samedi 3 août 2013 - 23:00

Bonjour,
Concernant le concept de légitime défense,
Est ce que si l on tue un homme dont on est convaincu qu il voulait nous tuer ( cet homme par exemple pointe d un air menaçant une arme sur nous ) , alors qu en fait celui ci n en avait pas l intention ( blague de mauvais goût , ou alors il voulait tuer quelqu un se trouvant derrière nous ) , est on en infraction aux yeux de la halakha?
La pensée prime t elle sur l acte ?

Toda raba

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Rav Samuel Elikan
Lundi 5 août 2013 - 03:31

Shalom,
Il est interdit du tuer un homme. Point.
Si celui-ci tenait une arme ou qu'on est convaincu, preuves objectives à l'appui, qu'il peut nuire ou qu'il va (être porté à) tuer, il peut être considéré comme "rodef" (ou encore "ba bemah'teret" dans certains cas, cf. resp Iggrot Moshe HM II, 54) et on a le devoir de l'arrêter (et pas seulement si c'est de la légitime défense - concept dont la portée hilh'atique est en discussion - cf. Mishneh LaMeleh' H'ovel ouMezik 8,10; H'azon Ish HM 17,5; resp. Iggrot Moshe EH I 39), mais surtout pour l'empêcher de nuire à la société.
Toutefois, il n'est pas nécessaire de le tuer pour cela et il vaut mieux l'arrêter d'une autre manière (en l'immobilisant, ou, le cas échéant, en le blessant, par exemple) - cf. Rambam, hil. Rotzeah 1, 13.

Puissions-nous vivre en harmonie sans jamais avoir à appliquer ces principes.