Conversation 54812 - Parachath Bo
Bonjour, ma bar mitsva approche et je ne sais pas comment introduire une parole de Torah dans mon discours. J'aimerai un peu d'aide s'il vous plait.
Merci d'avance
Ps: Ma Paracha est Bo
La mort des premiers-nés, qui marque la fin des dix plaies d’Egypte, soulève de nombreuses questions, et notamment celle-ci : L’annonce de cette plaie, contrairement à ce qui s’était passé pour les autres, a été accompagnée d’une mise en garde adressée aux enfants d’Israël. Il leur a en effet été enjoint de se prémunir contre la mort de leurs propres premiers-nés en badigeonnant les poteaux et le linteau de leurs portes du sang des agneaux qu’ils avaient égorgés (Chemoth 12, 7).
Pourquoi cette injonction ? Hachem avait-Il besoin de ce signe distinctif sur les maisons des Hébreux pour savoir qui Il devait frapper et qui Il devait épargner ? Sa justice ne devait-elle pas s’exercer en fonction des seuls critères de culpabilité et d’innocence, et n’était-ce dévoyer cette justice que de la faire dépendre, comme par une sorte d’ordalie, de gestes humains ?
Une des réponses à cette question peut être trouvée dans le verset : « Le sang sera pour vous un signe sur les maisons là où vous êtes… » (Chemoth 12, 13), tel qu’il est commenté par la Mekhilta Bo : « Il sera “pour vous” un signe », « pour vous », et pas pour d’autres.
Or, nous savons que le Tora, lorsqu’elle parle d’un « signe », renvoie immanquablement, ne serait-ce qu’implicitement, à celui de la circoncision. Comme nous l’apprend le Or ha-‘hayyim, le but de la mort des premiers-nés égyptiens a été de consacrer le titre d’Israël en tant que « premier-né de Hachem ». Cette consécration s’est réalisée comme le suggère le verset : « Je t’ai dit : “Par ton sang, vis ! Par ton sang, vis !” » (Ezéchiel 16, 6), cette répétition du mot « sang » étant destinée à inclure tant celui du sacrifice pascal que celui de la circoncision.
Tel est le sens à donner au sang que les enfants d’Israël ont badigeonné sur leurs portes. Ils ont ainsi montré qu’ils étaient dignes de ce statut de « premier-né de Hachem ». Ce sang a révélé leur niveau de spiritualité et les a élevés depuis les abîmes des « quarante-neuf niveaux d’impureté » dans lesquels ils étaient plongés.
Comme suite à la question 54812 - samos25 - 18/12/2010, j'apporte les informations suivantes :
Le problème du sang sur les linteaux a déjà été posée dans CHEELA au Rav Kahn Z"L dans la question 13535. A la suite de sa réponse j'y avais ainsi donné mon témoignage :
"Je vous transmets mon témoignage relatif au sang sur les linteaux de porte (question 13535).
Les faits suivants se passaient à Tunis jusqu'au début des années 1960, dans la semaine qui précédait Pessah (Bissah en judéo-tunisien).
Certaines familles repeignaient en blanc les murs qui bordaient la porte d'entrée de leur appartement, sur le palier. On appliquait à côté de la porte, à hauteur de visage, la paume de la main enduite de sang. Je ne peux pas préciser la provenance de ce sang; ceux qui en avaient les moyens faisaient abattre un agneau qu'il consommait durant la fête.
Ces coutumes n'étaient pas courantes."
Je vous remercie de cette contribution.