Conversation 55785 - Statut de l’esclave

MickaelOik
Jeudi 17 février 2011 - 23:00

Exode 21:21 "Mais s'il survit un jour ou deux, le maître ne sera point puni ; car c'est son argent."

Qui pourrait m'expliquer ce verset car je le trouve bizarre ? Si c'est au pied de la lettre alors pas de souci.

Jacques Kohn z''l
Lundi 7 mars 2011 - 08:49

Il s’agit ici, comme l’indique Rachi, d’un esclave « cananéen », à l’exclusion, par conséquent, d’un serviteur juif.

Les esclaves étaient considérés dans l’Antiquité comme la propriété à tous égards de leurs maîtres, lesquels pouvaient en user à leur gré et même les frapper et les tuer.

Le verset en question représente un adoucissement par rapport aux législations sur l’esclavage alors en vigueur : Un maître n’a pas le droit de tuer son esclave (verset 20), mais si celui-ci survit à son agression il redevient la propriété pleine et entière de celui auquel il est asservi, lequel devient quitte (article 21).

Pkailah
Dimanche 6 mars 2011 - 23:00

Bonsoir,

Je voudrais juste reagir a la question:55785...
Est ce tous simplement "juste" de pouvoir frapper un esclave...
G bcp de mal a comprendre la notion d' esclave évoquée ds la Torah..pourriez vs me donner des pistes?

Merci & kol touv

Jacques Kohn z''l
Mardi 8 mars 2011 - 02:38

1. La Tora tire ici les conséquences juridiques des violences portées sur un esclave ; elle ne les justifie pas.

2. Ainsi que je l’ai écrit en réponse à la question N° 55785, le texte de Chemoth 21, 21 représente un adoucissement par rapport aux législations sur l’esclavage en vigueur dans l’Antiquité.

3. L’esclavage a été longtemps considéré comme légal et moralement irréprochable. Rappelons que si la Révolution française l’a aboli en 1794, Napoléon Bonaparte l’a rétabli quelques années plus tard. Le scandale qu’il représente aujourd’hui à nos yeux ne doit pas, par conséquent, influer sur la perception que nous avons de la réglementation stipulée par la Tora.