Conversation 69209 - Coup de sœur et frère
Bonsoir
Je suis divorcée j'ai 44 ans et j'ai subi depuis toute jeune la violence de mon frère plus jeune que moi et la méchanceté de ma grande sœur parce que j'étais la seule des trois enfants à être mariée et avoir deux enfants. Au mois de juillet mon frère m'a battu devant ma fille de 14 ans chez ma mère et ma sœur était présente Personne ne comprend la gravité de la violence de mon frère et depuis ma fille est traumatisée et moi aussi d'ailleurs puisque j'ai du appeler le médecin pour tout les coups que j'avais reçu depuis j'ai décidé de ne plus avoir quelque relation que ce soit avec mon frère et ma sœur et je me sens beaucoup mieux moralement comme débarrasser d'un poids. Ma famille me culpabilise en me disant que je dois leur pardonner mais mon cœur et ma tête me disent non que je ne peux plus pardonner. Je voudrai savoir comment Hashem me jugerait pour ça? Merci d'avance pour vos réponses
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Question envoyée via l'application iPhone
Shalom,
Votre question eveille compassion sincere .On sent bien qu`elle emane d'une situation douloureuse et traduit de profonds conflits, entre vous et votre famille, et en vous meme.
Votre histoire, presentee succintement , relate une situation d'enfant puis d'adulte qui a souffert tout au long de sa vie d'agressivite de la part de ses proches, et qui a evolue sans la protection familiale et maternelle essentielle; vous parlez de la violence de votre frère et de la mechancete de votre soeur depuis votre jeunesse, c'est a dire bien avant votre marriage.
Ceci dit, il manqué beaucoup d'elements pour pouvoir vous donner une reponse com plete (quant a votre mariage puis le divorce: quant a la qualite des relations avec vos deux enfants?, quant a la sorte de liens arrivez vous a developer?…)
Aussi, j'essaierai dans un premier temps de me concentrer sur la question que vous posez: la legitimite de prendre vos distances par rapport a votre famille devant une violence repetee et traumatisante, pour vous et votre fille, ainsi que vous l'exprimez.
Vous etes tenue a proteger votre fille, et vous meme; cette distance que vous prenez dans un premier temps est tout a fait justifiee. Vous n'essayez pas de blesser votre mere, de recherché a detruire une "famille" mais d'assurer des conditions qui vous permettront, je vous le souhaite, de surmonter ce traumatisme; vous n'etes pas en faute avec l'esprit de l aTora.
Le pardon existe; a ce stade de violence repetee et traumatisante, il ne s'agit pas d'une formule magique et superficielle, mais d'un processus approfondi de prise de conscience et responsabilite de la part de ceux qui ont perpetre(et assiste passivement?) a cette aggression. Ce n'est qu'apres la suite d'un tel processus qui doit se faire avec l'aide d'une tierce personne (therapiste) que peut s'organiser le stade de la demande de pardon (stade important psychologiquement parlant, et inscrit comme stade indispensable dans le processus de Teshouva dans le cas de prejudice envers autrui. A ce moment la, le reconciliation est possible, recommandee dans les Textes.
Ne soyez pas culpabilisee de la demarche que vous avez entreprise. Essayez de surmonter l'etat ou vous etes avec une aide amicale ou professionelle, et faites savoir a votre famille que votre intention n'est pas de sevir ou punir, mais de vous/leur donner l'espace –physique et temporel- pous permettre une eventuelle reunion ulterieure
Bonne chance
Matitiaou