Conversation 8004 - Kadish sefarad en milieu ashkenaz
J'aimerais avoir quelques précisions sur la lecture du Kaddish dit “des endeuillés” pour un Séfarade originaire d'Afrique du Nord.
1. Si on prie chez des Ashkénazes, doit on dire le Kaddish ashkénaze, ou bien le Kaddish séfarade, au risque de faire attendre ou d'attendre d'autres personnes qui, elles, récitent le Kaddish ashkenaze en même temps ?
2. J'ai remarqué que les Ashkénazes récitent le Kaddish “Yéhi Chélama” après “Aleinou Léchabea’h”, alors que la plupart des Juifs originaires d'Afrique du Nord récitent le “Hatzi Kaddish”. Que doit faire un Juif d'Afrique du Nord qui prie chez des Ashkénazes ?
3. J'ai remarqué que dans le noussa'h Yerouchalmi (“Edot Hamizra'h”), on ne récite pas de Kaddish du tout après “Aleinou Léchabea'h”. Que doit faire un Juif d'Afrique du Nord qui prie dans une synagogue au rite Yerouchalmi ?
4. Même questions ( (1) (2) et (3) ) dans le cas d'un office “mélangé” (comme au travail par exemple, ou le noussa'h depend du 'Hazan).
5. Que doit faire un endeuillé qui prie dans un minyan si on recite le Kaddish alors que lui-même est a un autre endroit dans la prière (avant ou après) ?
6. De manière générale, est-ce qu'un endeuillé qui se trouve dans un endroit où on recite le Kaddish doit se joindre a la récitation même s'il n'a pas prié avec eux?
Dans le même ordre d'idées:
7. Que doit faire une personne qui prie dans un noussa'h particulier lorsqu'elle se trouve dans une synagogue qui prie dans un autre noussa'h? Que se passe-t-il si on lui demande d'être Hazan ?
Merci, et Kol Hakavod pour votre site.
Chalom,
Desole pour le retard, amis cela demande quelques verifications.
1. On pourra faire ce que l'on veut tant que cela ne perturbe pas la marche de la priere.
2. C'est vrai. Si vous priez chez des Ashkenazes alors faites le meme kadich qu'eux.
3. Chez les Yerouchalmi on ne pourra faire le "Kadich Battra", on suivra leur minhag.
4. Si l'office est melange on pourra fair le dernier kadich.
D'apres ce que je me suis renseigne, le fait que le Yerouchalmi ne fasse pas le kadich, le Sefarade fasse le demi-Kadich et l'Ashkenaze fasse le Kadich yehe chekama et cela au meme moment ne pose pas de probleme.
5. S'il se trouve a l'endroit de la priere on l'on peut parler, il pourra dire kadich avec eux. (Regardez dans les differents siddourim ou se trouve le tableau indiquant quels sont les endroits ou l'on peut parler et dire kadich.
6. Ce n'est pas obligatoire mais c'est bien de le faire.
7. Si un Sefarade prie dans une synagogue Ashkenaze, il fera sa priere selon sa coutume, s'il est officiant, il fera comme le rite de la communaute.
Kvod Harav
Je n'ai toujours pas recu de reponse a la question 8004
Merci d'avance
ca ya est!
:-)
Kvod Harav,
Aurai-je un jour ma reponse a la question 8004 (voir les rappels 9148,8532,8904) ? Y a-t-il un probleme particulier dans cette question, qui fait que vous ne m'ayez pas repondu ?
Merci d'avance
ca y est!!!
:-)))
(suite de la question 8004)
Tout d'abord, merci de votre réponse détaillée.
J'ai encore quelques petites précisions à vous demander.
Question 5:
J'ai lu en effet que dans la téfila, selon l'endroit où on se trouve, on peut s'interrompre de manière diffente: par exemple, a "Elokai Nétsor", on répond uniquement aux 5 Amen et à Baré'khou (et à Modim?), aux Pskoukei Dézimra, on répond à tout le Kaddish, etc. Certains livres indiquent cela dans des tables, mais je n'ai pas vu de table indicant à quel endroit de la prière un endeuillé pourra réciter le Kaddish.
Question 7:
a) Devra-t-on lire tout les passages différents à voix basse ? Qu'en est-t-il des passages lus à haute voix (comme "Hou Elokeinou" dans la Kédousha, qui est parfois lu à haute voix, ou "Kel Adon" dans le Yotser du Chabbat, qui est légèrement différent, ou les Psoukim qu'on lit lors du port du Séfer Tora, etc)
b) Peut-on accepter "Lé'khat'hila" d'etre 'Hazan dans une synagogue qui prie dans un Nouss'ah différent du notre ?
6) On pourra s'interrompre pour le kadich au même endroit ou l'on peut répondre aux 5 amen. Après avoir dit yiou léraston, on a terminé la amida et l'on peut dire des choses de kedoucha. Bien sure on n'a pas encore fait 'ossé chalom', c'est pour cela qu'on ne pourra parler de choses qui ne sont pas de sainteté (kedoucha, barehou, amen, kadich…)
7) Le Rav Messas écrit dans Shemesh Oumaguen (3,24) la chose suivante : Un séfarade doit garder sa tradition et prier selon la manière dont prier ses ancêtres. Ceci est vrai aussi pour la version de la kedoucha qui change (nekadech et chimha ou keter). Le fait d'écouter le hazan prier selon une autre tradition ne pose pas de problème.
D'après le Rav Moché Feinstein (Igrot Moché O.H 2,23) on dira la kedoucha a voix de la même manière que l'officiant. D'après lui des que les fidèles veulent prier en se faisant entendre (Dans le yotser, le tahanoun….) il doivent garder le même texte que l'officiant.
Le Rav Ovadia Yossef (Yabia Omer 6,10) repousse cette opinion, il dit que du fait que tout le monde sait qu'il y a des différences entre les communautés, il n'y a pas de problème de 'lo titgodédou'. Chaque fidèle pourra donc qu moment de la lecture d'un texte à haute voix, comme pour la kedoucha ou le tahanoun, lire son texte même si le voisin dit une version différente de la sienne. Il faudra quand même ne pas lire sa version à haute voix pour ne pas mettre en valeur les différences.
Le Rav Ovadia Yossef écrit encore qu'un hazan séfarade ne doit accepter de prier dans une synagogue Ashkenazes qu'à la condition qu'on le laisse prier selon sa tradition. Sinon il ne priera pas. De nombreux décisionnaires repoussent cette opinion et permettent de prier selon la tradition locale pour le Hazan (en ce qui concerne les parties lues à haute voix).
Pour les versets lus lors de la sortie de la Thora etc… il est évident que l'on dira comme la communauté locale.