Conversation 81968 - Dela bénédiction du Tsitsit
Pour les tsittsit, l'obligation est d'en mettre sur un habit à 4 coins mais rien ne nous oblige à porter un tel habit( on le porte pour pouvoir accomplir ce commandement).
Comment se fait il que dans la bénédiction on dit acher kidichanou alors qu'il n'y a pas d'obligation de le porter? (de plus on ne s'enveloppe pas dans les tsittsit mais dans le talit, mais bon comme ils sont la raison d'être du talit..)
Chalom,
Vous avez raison pour le talith, il n'y a de mitsva de porter les tsitsit que si nous portons a habit a quatre coins comme le talith mais il n'y a pas d'obligation de porter ce genre de vêtement. C'est ce qu'on appelle une mitsva "kiyoumit", a savoir qu'elle doit être accomplie si et seulement si les conditions pour qu'elle s'applique sont remplies. Dans notre cas, le fait de porter un vêtement a quatre coins. Un cas extrême de ce type de mitsva est celle de donner le guet a sa femme en cas de divorce. Vous conviendrez que ce n'est pas une mitsva qu'on a nécessairement envie d'accomplir, il n'en reste pas moins qu'elle fait partie des 613 mitsvot et celui qui réalise cette action accomplit une mitsva. Il en est de même pour la berakha, a partir du moment ou c'est une mitsva, quand bien même elle ne serait "obligatoire" que selon certaines conditions (prenez pour autres exemples le prélèvement des teroumot oumassrot ou tremper des ustensiles au mikve), elle doit être récitée.
BIvrakha.
81968
Si je comprends bien votre réponse, on récite une bénédiction avec "asher kidéchanou" dès que l'on réalise un commandement divin(de la torah ou des sages) même s'il est effectué sous certaines conditions.
Dans ce cas là je suis surpris que l'on ne trouve pas ces mots(asher kidéchanou) dans le birkat amazone, dans le motsi le chabbat et les fêtes, dans le kidouch du mois(que l'on recite dans kidouch alévana en suivant le 1er commandement collectif de la bible), en faisant le repas de Pourim ou avant de réciter le shéma(qui nous permet d'accopmlir le commandement de se souvenir de la sortie d'Egypte). Et je pense qu'on pourrait trouver d'autres exemples. Comment l'expliquer?
Chalom,
Pour chaque mitsva que vous avez cite sa reponse:
- birkat hamazone - du fait que la mitsva est elle-meme la benediction (plus exactement les benedictions: trois imposees par la Torah et une par les Sages, on ne fait pas de benediction avant la benediction.
- la berakha sur le pain "hamotsi" n'est pas une berakha qui fait partie des birkot hamitsvot (benedictions sur une une mitsva) mais des birkot haneenin (benedictions sur un profit gustatif ou odorant), il n'y a donc pas lieu de dire "acher kidechanou"
- birkat halevana fait partie des birkot hacheva'h (benedictions glorificatrices), la encore pas lieu de dire "acher kidechanou"
- le repas de Pourim du fait que la mitsva repose dans la joie est du fait qu'elle dans le coeur, on ne fait pas de benediction.
- la benediction de "ahavat olam/raba" d'avant le shema joue ce role puisqu'elle parle d'etude de la torah. (voir l'explication du Ramban sur le Traite de Berakhot 22b).
Bivrakha.