Conversation 10899 - Profiter de la lumiere allumee chabbat

Il est interdit de tirer Chabat profit d'une action interdite faite involontairement (bechogeg) ce jour, et il faudra attendre la fin du Chabat pour en profiter. C'est une interdiction d'origine rabbinique dont le but est de faire prendre conscience de la gravité de ce jour (1).
Il s'agit d'une action faite par une personne qui ne savait pas que cette action était interdite par la Halakha ou qui ne savait pas que c'était Chabat. Dans ces deux cas de figure, on peut considérer que cette personne a une part de responsabilité: en effet nul n'est censé ignorer la loi, et on est en droit d'attendre d'un juif qu'il sache quand c'est Chabat.
Donc si une personne a allumé la lumière par inadvertance; il sera interdit de lire à la lueur de cette lumière.
On est en droit de se demander quelle sera le statut d'une lumière allumée par inadvertance en entrant dans une pièce, sans y réflechir, ou allumée par une personne s'appuyant sur un mur.
On considère généralement qu'il faut assimiler le premier cas à une lumière allumée par inadvertance, dans la mesure où il y a malgré tout une certaine dose d'intention, alors que dans le second cas on peut autoriser (2).

Références: 1: Choulhane Aroukh O. H., 318, 1. 2: Yalqoute Yosseph (en hebreu) 4/3 page 51 et Piskey Techouvot, 3, page 148. Ils citent tous les deux le Mechane Halakhot. Cette distinction ne me semble pas obligatoire et on aurait pu envisager d'autoriser aussi dans le premier cas, surtout qu'il sagir d'une interdiction miderabanane, mais je n'ai vu personne l'autoriser.