Conversation 13560 - Tiens!Ce soir,je vais me flageller!Ca changera

Anonyme
Mardi 3 février 2004 - 23:00

Bonsoir Rav .?

J aimerais savoir jusqu ou vous pensez qu il faut etre din avec soit meme?
Peut on refuser une aide exterieure pour faire sa avodat Hachem seule ou est ce considere comme de l orgueil avec un soupcon d interressement?
ex;retarder la volonte de rencontrer son mari pour avoir la fierte d avoir accomplis un maximum sans l aide de personne?
>se forcer a rester sans amis pendant un court moment alors que l on frole la nostalgie pour se forcer a retrouver la joie tout seul(sachant que si on a la satisfaction de voir ces gens sur le moment on aura des regrets par la suite).
>refuser qu une personne nous fasse une faveur telle que nous amener un plat ou nous preter de l argent pour avoir la satisfaction de se debrouiller tout seul.
>refuser dans les moments de solitude de placer sa confiance et sa joie dans l espoir futur de trouver un conjoint pour se forcer a retrouver l amour de D. sans la facilite qu engendre l amour d un conjoint.
>Peut on parfois resonner comme cela envers autrui dans un but constructif si lui meme ne le considere pas comme tel?
Merci pour vos reponses Rav.
J attend avec plaisir ma question precedante egalement;je peux consulter le mercredi dans un cafe de Jerusalem.

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 5 février 2004 - 23:00

Tout cela ne s'appelle pas du tout "être din avec soi-même" pour autant qu'on reconnaisse ceci comme une expression traditionnelle.

La tradition juive telle que je l'ai apprise de mes maîtres n'a absolument aucune sympathie pour les mortifications et autres auto-punitions.

Servez Hachem dans la joie, voilà ce que nous dit la Thora. Non pas "crainte et tremblement" mais "exultez en tremblant".
Je ne vais pas reprendre votre liste point par point. Je mettrai à part un des points : ne pas se laisser servir si on peut le faire soi-même, mais il ne faut pas non plus priver quelqu'un du plaisir qu'il veut vous faire.

Hormis cela, je crains effectivement que toutes ces conduites qui nous procurent une joie bien morbide sont un mauvais tour que nous joue ce coquin de yetser hara en nous faisant tomber dans l'orgueil de l'humilité par le biais de l'auto-humiliation, si vous voyez ce que je veux dire.

Cela dit, étant donné qu'il ne faut pas faire faire par d'autres ce qu'on peut faire par soi-même, il ne faut pas négliger la valeur de l'effort et de la prière. Mais il ne faut pas refuser l'aide dont on a besoin, si on en a besoin.