Conversation 15571 - Sot! Lis et cite!

kur
Vendredi 23 avril 2004 - 23:00

Bonjour à tous

1)
Je cherche (pour justifier une citation) une référence bibliographique (titre, édition, ville, année, page) du commentaire de Rachi sur Dt 32:47 (« Car ce n'est pas une parole vide pour vous (…) »), Rachi disant « Si vous ne sollicitez pas le texte, pas de récompense ».
2)
Par ailleurs, cette traduction du commentaire de Rachi est-elle correcte?

Merci d'avance pour votre réponse et déjà pour tout le travail que vous accomplissez.

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 8 mai 2004 - 23:00

La Tora avec commentaire de Rachi et notes explicatives, Tome V, le Deutéronome, Association Samuel et Odette Lévy, Paris 2002, pages 334-335.

La traduction n'est pas correcte. "Solliciter" un texte signifie en français lui faire dire ce qu'il ne dit pas. Le commentaire de Rachi parle d'interroger le texte pour entendre ce qu'il a à dire.

NathanninNathan
Jeudi 20 mai 2004 - 23:00

A propos de la réponse 15571, y a-t-il d'autres erreurs de ce genre dans la traduction?

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 2 juin 2004 - 23:00

S'il faut entrer dans les détails, la bribe de Rachi que vous avez citée n'est pas son commentaire tout entier.
Voici ce texte dans l'édition indiquée dans la réponse à la 15571 :
ELLE N'EST PAS CHOSE VIDE POUR VOUS. Vous ne peinerez pas en vain sur elle, car une grande une grande récompense y est attachée, CAR ELLE EST VOTRE VIE. Autre explication : Il n'y a point de chose vide dans la Tora qui, si tu la médites, ne t'apporte un profit.

La première partie n'est pas mal traduite mais j'ignore pourquoi il a fallu transfomer le présent dans Rachi en futur. J'aurais dit :
Ce n'est pas pour rien que vous faites effort, car beaucoup de salaire dépend d'elle.
Le salaire n'est pas dit "grand" (rav) mais nombreux (harbè). La rétribution liée à un effort n'est pas exactement la même chose que sa récompense.
Dans la deuxième partie. Le terme "tidreshénou" que vous donniez pour "solliciter" est traduit ici par "méditer", qui ne correspond à strictement rien, sinon par extension de sens ; le terme d'interrogation reste à mon sens le plus juste, soit : n'y a pas de chose vide dans la Tora ; car (il suffit que) tu interroges (cette chose qui te paraît vide) pour que ton effort soit rétribué...