Conversation 16862 - Mes parents convertis et moi
kvod harabanim,
Ma mère est convertie et je le suis aussi depuis l'age de 5 ans, je suis évidement très proche de mes parents, et c'est pour cela que j'ai été choquée d'entendre un de mes professeurs au lycée dire que les parents des convertis n'étaient en fait plus que des parents biologiques, et qu'il y avait même un problème de yihoud d'une fille avec son père, et tout ce que ca egendre,(ne plus le toucher ou l'embrasser) ainsi que des pbs au niveau de l'héritage et de has véshalom la havélout. je suis très perturbée depuis, j'ai aujourd'hui prés de 247 ans , et depuis mais 15 ans je vis avec cette angoisse,mais je n'avais personne à qui poser la question, et je pense que j'ai aussi peur d'entendre la réponse. Mais là je me lance.
Merci pour votre aide
Il est écrit qu'un converti est comme un nouveau-né. On veut par là insister sur le fait que se convertir équivaut à changer d'identité. Comme Avraham qui quitte son pays et sa famille, un converti s'engage sur une nouvelle voie, sans retour.
Le judaïsme ne se contente jamais d'idées sans actions qui les soutiennent. D'où l'idée émise, par exemple, qu'un frère et une soeur convertis pourraient convoler en justes noces. Idée rejetée aussitôt, bien entendu, sous le prétexte qu'il est impensable que la conversion autorise une action qui était interdite auparavant, de crainte que l'on considère que la conversion est en fait une régression au niveau de la morale.
Une manière aussi en quelque sorte de dire que considérer la conversion comme une nouvelle naissance est une très belle idée, mais qu'il ne faut pas en pousser la logique trop loin. Ce qu'a semble-t-il fait le professeur que vous citez.
S'isoler avec ses parents est autorisé par le rav Moché Feinstein (1), l'attirance physique entre le père et sa fille étant inexistante même après la conversion.
L'héritage non plus ne pose pas de problème.
Concernant le deuil, veuillez consulter la réponse 16861.
J'espère que cette réponse calmera un tant soit peu vos angoisses.
Vous pouvez aussi consulter ma réponse "les parents d'un converti".
Références: 1: Igrot Moché, E. H., 4, 64.