Conversation 18293 - Les rabbins en rajoutent
Shalom,
Nous apprenons de la faute d'Adam et Eve qu'il est interdit de rajouter aux paroles de D'.En effet, Adam a rajouté au fait que le fruit soit interdit le commandement de ne pas toucher à l'arbre lui-même, et c'est ce qui a entraîné Eve à manger du fruit de la connaissance.
Je dis cela sans aucune houtspa mais en quoi les interdits rabbiniques ne sont pas des rajouts à la parole de D' ?
Merci.
C'est la raison pour laquelle il faut savoir distinguer entre la règle de la Thora et les "haies" établies par les Sages, et savoir aussi qu'on ne fait pas de haie autour de la haie, car ce serait un processus sans fin (eyn ladavar sof).
Mais l'exemple que vous avez donné a une protée plus grande encore : il montre en effet que la transgression a sa source dans la rationnalisation de nos motifs, alors que l'observance ne doit avoir d'autre motif que la réalisation de Sa volonté. Bien sûr, il faut étudier pour mieux comprendre ce qu'on fait, mais il ne faut pas transformer notre compréhension en condition ou motivation de notre action.
Et étant donné que la règle est que les rabbins ne peuvent ni permettre ce qui interdit ni interdire ce qui est permis, mais seulement dire ce qui est permis et interdit, il s'ensuit qu'il ne faut pas confondre les haies établies par les maîtres du Talmud avec le principe de "kol hamossif goréa" à savoir que toute addition s'avère être finalement une diminution, de même que trop de superlatifs ont pour effet d'affaiblir une affirmation, au point qu'on finit par manquer de superlatifs lorsqu'ils se sont tous dévalorisés.
Et donc une marge de sécurité est quelque chose de très différent de la dénaturation d'un comportement par des surcharges sans rapport avec le sujet.